Question de M. HOUPERT Alain (Côte-d'Or - Les Républicains) publiée le 14/01/2016

M. Alain Houpert attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur l'expulsion de Chine d'une correspondante du Nouvel observateur, le 31 décembre 2015. En raison de son intérêt soutenu pour les régions du Tibet et du Xinjiang, elle figurait sur une liste noire de journalistes devenus indésirables en Chine. Après la rédaction d'un article évoquant la répression de la minorité ouïgoure au Xinjiang, elle a fait l'objet d'une violente campagne dans les médias d'État chinois. Convoquée à plusieurs reprises par le centre international de la presse (IPC), l'organisme de tutelle des correspondants étrangers, elle s'est vu refuser une carte de presse, sésame indispensable pour renouveler son visa et il lui a été demandé de présenter des excuses publiques. La France est attachée à la liberté de la presse, au respect de la sécurité et de la liberté de ses journalistes. C'est pourquoi il lui demande quelles dispositions a prises le Quai d'Orsay, pour tenter de convaincre la Chine de renoncer à cette expulsion et de réexaminer la demande de cette journaliste, afin qu'elle puisse revenir exercer sa mission en Chine. Il le remercie de sa réponse.

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Réponse du Ministère des affaires étrangères et du développement international publiée le 11/02/2016

Le ministère des affaires étrangères et du développement international reste attaché à la défense de la liberté des médias en Chine comme dans le reste du monde. Dès que la situation de Mme Gauthier a été connue, la France a multiplié les démarches, à Paris comme à Pékin, pour chercher à convaincre les autorités chinoises de revenir sur leur décision. À Pékin, l'ambassadeur de France est intervenu à deux reprises auprès des responsables du ministère chinois des affaires étrangères. À Paris, des interventions ont également été faites auprès de l'ambassade de Chine. La France a aussi exprimé publiquement à plusieurs reprises sa préoccupation face à la situation de Mme Ursula Gauthier et rappelé son attachement au libre exercice du métier de journaliste en Chine (déclarations du porte-parole du ministère des affaires étrangères des 24 décembre, 25 décembre et 31 décembre 2015). Malgré la mobilisation des autorités françaises, Mme Ursula Gauthier a dû quitter le territoire chinois le 31 décembre 2015. La France et l'Union européenne ont regretté publiquement le non renouvellement de sa carte de presse et appelé les autorités chinoises à revenir sur cette décision, afin que Mme Gauthier puisse continuer son travail en Chine.

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