Question de M. FOURNIER Jean-Paul (Gard - Les Républicains) publiée le 31/03/2016

M. Jean-Paul Fournier attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la question de la spécialité « gynécologie médicale ». Cette spécialité est menacée aujourd'hui de disparition, faute d'attribution de postes d'internes en nombre suffisant pour assurer le remplacement des professionnels partant à la retraite. Ainsi, seul un quart des femmes en âge de consulter ont la possibilité d'avoir accès à un gynécologue médical étant donné leur faible nombre. Pourtant, les bienfaits de ce suivi médical ne sont plus à démontrer en ce qu'il permet un dépistage précoce du cancer, assure un accompagnement de cas comme la stérilité, la ménopause, l'ostéoporose, etc. Face à la pénurie de ces spécialistes qui remet en cause le suivi traditionnel des pathologies féminines, le Gouvernement a créé, pour l'année 2015-2016, vingt places de plus en internat que l'année précédente. Cette augmentation est ainsi venue compléter le quota initial de 68 nouveaux gynécologues en cours de formation. Si cette évolution est appréciable, il est incontestable qu'elle ne suffira pas à combler les conséquences de toutes ces années sans formation et donc de l'absence entière de générations formées. Il lui demande ainsi les mesures qu'elle entend prendre pour remédier à la pénurie de gynécologues médicaux, compte tenu de la formation insuffisante de nouveaux praticiens.

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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 16/06/2016

Répondre aux inégalités de santé et améliorer le parcours de santé du patient dans toutes ses composantes (soins, prévention, dépistage, éducation à la santé) représentent des enjeux majeurs pour le Gouvernement. Tout d'abord, le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine est en augmentation constante. L'arrêté du 9 juillet 2015 a fixé le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine à 68 au titre de l'année universitaire 2015-2016. Ainsi, ce nombre de postes a plus que doublé entre 2012 et 2015, passant de 30 postes à 68 postes. Un effort particulier a été fait pour 2016, puisque 20 postes supplémentaires sont offerts par rapport à l'année passée. Par ailleurs, le Gouvernement s'est mobilisé pour améliorer l'accessibilité aux soins, plus particulièrement, à travers le Pacte territoire santé. L'un des engagements du pacte a conduit à simplifier, en 2013, le dispositif du contrat d'engagement de service public (CESP), bourse versée aux étudiants en médecine en contrepartie d'un engagement à s'installer en zone sous-dense. Il contribue ainsi à l'installation des professionnels dans les zones rurales.

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