Question de Mme DAVID Annie (Isère - Communiste républicain et citoyen) publiée le 21/04/2016

Mme Annie David attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé au sujet de la démographie des biologistes médicaux et de l'inquiétude grandissante de cette profession face aux nombreuses missions qui lui sont confiées.
Les biologistes médicaux sont au centre du service public de santé et constituent des éléments essentiels en matière de sécurité sanitaire.
Pourtant, ils font face à une surcharge de travail qui met à mal leur capacité à bien mener leurs missions. Ainsi, en plus de gérer quotidiennement les phases analytiques des examens, ils doivent s'impliquer dans les procédures chronophages d'accréditation, s'investir dans le développement professionnel continu, et, pour les biologistes hospitaliers, s'impliquer dans la recherche et l'enseignement. Alors que nombre d'entre eux sont au bord de l'épuisement professionnel, ils s'inquiètent d'un nouvel accroissement de leur charge de travail lié à la mise en œuvre des groupements hospitaliers de territoire (GHT) (suppression de postes à l'occasion des restructurations, nomadisation de l'exercice de biologie médicale, etc.).
Elle aimerait savoir si elle prévoit de remplacer intégralement les départs en retraite et de permettre l'augmentation générale des postes disponibles.

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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 04/08/2016

Répondre aux inégalités de santé et améliorer le parcours de santé du patient dans toutes ses composantes représentent des enjeux majeurs pour le Gouvernement. Des réponses ont été apportées concernant la situation des biologistes médicaux, dont la formation est accessible soit à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine soit par le concours d'internat de pharmacie. Le nombre total de postes offerts en biologie médicale est en forte augmentation depuis 2013. Ainsi, 294 postes ont été ouverts en 2015 contre 239 deux ans auparavant, soit une augmentation de 23 % en deux ans. Toutefois, compte tenu de la durée de l'internat de biologie médicale, qui dure quatre ans, les effets de cette hausse sont nécessairement décalés. L'atlas démographique 2016, publié par l'ordre des pharmaciens, confirme qu'en biologie, la part des pharmaciens dans le secteur privé domine largement, elle s'est stabilisée autour de 60 % dans les dernières années. On constate une forte concentration (financière, économique, métier…) des laboratoires de biologie médicale dans de nombreuses régions : le nombre de structures juridiques a été divisé par 2 en 5 ans. Ainsi la couverture nationale d'accès aux soins en biologie nationale reste préservée. Dans les établissements de santé, les projections du centre national de gestion confirme une augmentation du nombre de biologistes médicaux à partir de 2016 qui va se poursuivre jusqu'en 2030.

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