Question de M. LEROY Jean-Claude (Pas-de-Calais - Socialiste et républicain) publiée le 09/06/2016

M. Jean-Claude Leroy attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la gynécologie médicale.

Cette spécialité est en effet indispensable pour la santé et la qualité de vie des femmes. La gynécologie médicale, qui avait été supprimée du cursus universitaire après la réforme de l'internat en 1984, a été rétablie en 2003 par la création du diplôme d'études spécialisées de gynécologie médicale.

L'ouverture de 48 postes pour l'année universitaire 2014-2015 et celle de 68 postes pour l'année 2015-2016 ont été des signaux forts et témoignent de la volonté gouvernementale de garantir les bonnes conditions d'apprentissage et d'exercice de cette spécialité médicale.

Cependant, compte tenu de cette absence de formation pendant dix-sept années consécutives et malgré les efforts consentis ces dernières années, il faut constater que le nombre de gynécologues médicaux récemment formés ne permettra pas de compenser les départs à la retraite prévisibles.

En effet, près de 60 % des praticiens actuellement en fonction cesseront leur activité d'ici à 2020.

Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'elle entend prendre en matière de formation des gynécologues médicaux afin de permettre aux femmes, sur l'ensemble du territoire, d'avoir accès aux services d'un de ces spécialistes.

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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 30/06/2016

Répondre aux inégalités de santé et améliorer le parcours de santé du patient dans toutes ses composantes (soins, prévention, dépistage, éducation à la santé), représentent des enjeux majeurs pour le Gouvernement. Tout d'abord, le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine est en augmentation constante. L'arrêté du 9 juillet 2015 a fixé le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine à 68 au titre de l'année universitaire 2015-2016. Ainsi, ce nombre de postes a plus que doublé entre 2012 et 2015, passant de 30 postes à 68 postes. Un effort particulier a été fait pour 2016, puisque 20 postes supplémentaires sont offerts par rapport à l'année passée. Par ailleurs, le Gouvernement s'est mobilisé pour améliorer l'accessibilité aux soins, plus particulièrement, à travers le Pacte territoire santé. L'un des engagements du pacte a conduit à simplifier, en 2013, le dispositif du contrat d'engagement de service public (CESP), bourse versée aux étudiants en médecine en contrepartie d'un engagement à s'installer en zone sous-dense. Il contribue ainsi à l'installation des professionnels dans les zones rurales.

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