Question de M. LENOIR Jean-Claude (Orne - Les Républicains) publiée le 01/09/2016

M. Jean-Claude Lenoir attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l'évolution du numerus clausus appliqué à l'ophtalmologie dans le contexte actuel de pénurie de praticiens pratiquant cette spécialité. Comme l'a confirmé une enquête publiée par l'UFC - Que choisir en juin 2016, l'ophtalmologie fait partie des spécialités médicales les plus difficilement accessibles. Le délai moyen d'attente pour un rendez-vous s'élève aujourd'hui à 100 jours. L'ophtalmologie est en outre l'une des trois spécialités auxquelles plus de 8 Français sur 10 n'ont pas accès sans dépassements d'honoraires à moins de 45 minutes de leur domicile. C'est aussi l'une de celles qui connaissent la plus forte inflation tarifaire : le tarif moyen d'une consultation chez les ophtalmologistes a ainsi progressé de 3,5 % quand l'inflation ne dépassait pas 1 % sur la même période. Cette situation ne pourra que s'aggraver dans les prochaines années du fait non seulement des besoins croissants liés au vieillissement de la population mais aussi d'une démographie médicale très défavorable. En effet, le nombre d'internes formés à cette spécialité est loin de compenser les quelque 200 à 250 départs en retraite enregistrés chaque année : en l'état, le déficit s'accroît tous les ans de près de 100 praticiens. Or, c'est dans ce contexte que le nombre de postes ouverts en ophtalmologie va diminuer à la rentrée 2016, mettant fin à la progression lente mais régulière du numerus clausus appliqué à cette spécialité ces dernières années. Cette situation risque de mettre la santé visuelle de nombreux Français en danger sur l'ensemble du territoire. C'est pourquoi il souhaiterait connaître les dispositions que le Gouvernement compte prendre pour enrayer l'aggravation du déficit d'ophtalmologistes.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

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