Question de Mme DESEYNE Chantal (Eure-et-Loir - Les Républicains) publiée le 16/02/2017

Mme Chantal Deseyne attire l'attention de Mme la ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social sur les inquiétudes exprimées par les esthéticiennes diplômées. L'article 123 de la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé a précisé la définition de la profession de masseur-kinésithérapeute et a également défini l'exercice illégal de cette profession. Les esthéticiennes sont spécialement formées pour pratiquer le modelage. Au niveau économique, les kinésithérapeutes peuvent faire du massage. Les masseurs de bien-être effectuent également du massage. En revanche, les esthéticiennes sont cantonnées au modelage. Or, l'enseignement du seul modelage représente, dans le certificat d'aptitude professionnelle (CAP) d'esthétique, 200 heures de cours sur les 600 heures consacrées à la pratique. Lorsque l'étudiante poursuit ses études en bac pro ou en brevet professionnel, il faut y ajouter 240 heures supplémentaires consacrées uniquement aux modelages de bien-être. L'enseignement sur la réglementation professionnelle et les différentes obligations en matière d'hygiène et de sécurité représente, pour sa part, 140 heures de cours. Au total, avant de se spécialiser sur les modelages de bien-être, les apprenties esthéticiennes suivent un cursus d'enseignement scientifique, technologique et réglementaire de 580 heures ainsi que 600 heures de pratique professionnelle annuelle. La formation des masseurs de bien-être ne semble durer que quelques heures, et n'est pour l'instant pas reconnue par l'État. En termes de santé publique, la reconnaissance du métier de masseur de bien-être, en marge des kinésithérapeutes et des esthéticiennes, apparaît donc extrêmement problématique. Elle lui demande donc quelles sont les mesures que le Gouvernement entend mettre en œuvre pour réglementer la pratique des massages de bien-être au regard de l'exigence de qualification des esthéciennes et des masseurs kinésithérapeutes.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

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