Question de Mme GARRIAUD-MAYLAM Joëlle (Français établis hors de France - Les Républicains) publiée le 13/07/2017

Mme Joëlle Garriaud-Maylam attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la nécessité d'améliorer l'enseignement des langues vivantes dans l'enseignement élémentaire.

Elle rappelle que les élèves sont censés apprendre une langue étrangère à partir du CE1, à raison de 54 heures annualisées, de manière à atteindre en fin de CM2 le premier niveau du cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL). Bien souvent, faute d'un nombre suffisant dans chaque école de maîtres des écoles formés à l'enseignement des langues étrangères, l'objectif d'atteindre le niveau A1 du CECRL demeure utopique.

Elle suggère de faciliter et encourager l'intervention de locuteurs natifs étrangers dans les écoles primaires pour améliorer l'apprentissage précoce d'une langue étrangère, ne serait-ce qu'à l'oral.

Par ailleurs, les programmes, publiés en 2007, concernaient théoriquement huit langues (allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, italien, portugais et russe) alors qu'en pratique il semble que ce soit essentiellement l'anglais qui soit enseigné en primaire. Elle souhaiterait que soient publiées des statistiques quant à l'enseignement de ces huit langues dans les écoles primaires françaises et qu'une réflexion soit ouverte sur l'enseignement précoce des langues étrangères autres que l'anglais.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 29/11/2018

Depuis la rentrée scolaire 2016, l'apprentissage de la première langue vivante débute en classe de cours préparatoire (CP) à raison d'une heure et demie par semaine. Le temps d'exposition des élèves aux langues vivantes au cours de leur scolarité obligatoire a augmenté de cinquante-quatre heures. Le programme d'enseignement des langues vivantes pour le cycle 2, publié au Journal officiel de la République française du 24 novembre 2015, s'organise en premier lieu autour du travail des compétences de la langue orale. Il vise à concevoir un enseignement progressif qui prenne en compte les acquis des élèves et développe des comportements indispensables à l'apprentissage d'une langue vivante : curiosité, écoute, attention, mémorisation, confiance en soi. L'enseignement de langues vivantes est majoritairement assuré par des enseignants du premier degré. Toutefois, afin de favoriser la diversité linguistique, cet enseignement peut ponctuellement être pris en charge par des enseignants du second degré ou par des intervenants extérieurs recrutés après examen de leurs compétences linguistiques et pédagogiques. En effet, la stratégie langues vivantes valorise également la diversité linguistique, en favorisant l'apprentissage d'autres langues que l'anglais dans le premier degré. Ainsi, à la rentrée scolaire 2016, plus de 5 500 écoles élémentaires proposaient une langue vivante étrangère autre que l'anglais. Pour l'année scolaire 2016-2017, 97,3 % des élèves du premier degré apprenaient l'anglais, 4,3 % l'allemand, 2,08 % l'espagnol, 0,77% le portugais, 0,42 % l'italien, 0,22 % le chinois et 0,07 % l'arabe.

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