Question de M. LAURENT Pierre (Paris - Communiste républicain et citoyen) publiée le 20/07/2017

M. Pierre Laurent attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le nombre de nominations aux épreuves classantes nationales (ECN) pour la rentrée 2017 concernant la gynécologie médicale.
Les universitaires en charge de la formation concertés demandaient, pour la rentrée 2017, 74 postes pour cette discipline.
Le ministère des affaires sociales et de la santé avait, par un arrêté du 26 décembre 2016, fixé à 70 le nombre de postes d'internes à former en gynécologie médicale pour l'année 2017/2018.
Aujourd'hui seulement 64 postes sont attribués à cette spécialité selon un arrêté du 6 juillet 2017 paru au Journal officiel le 8 juillet 2017.
Cette décision est grave à plusieurs égards. Non seulement elle a été prise sans aucune concertation mais elle renie les engagements pris par les pouvoirs publics. De plus cette décision conduit ainsi, pour la première fois depuis des années, à inverser la courbe du nombre d'internes en gynécologie médicale. La précédente augmentation, même si elle était encore insuffisante, commençait à aller à l'encontre de la démographie très insuffisante de la spécialité.
Ce revirement intervient alors que les femmes et plus particulièrement les jeunes filles rencontrent de très grandes difficultés dans l'accès aux consultations de gynécologie médicale. De ce fait tout plaide au contraire pour un renforcement de cette spécialité médicale.
Il lui demande ce qu'elle compte faire pour rouvrir le dialogue avec les acteurs concernés par cette question de santé publique en vue de tenir a minima les engagements pris le 26 décembre 2016.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 15/02/2018

Le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine a plus que doublé entre 2012 et 2016. Pour l'exercice 2017, l'arrêté du 6 juillet 2017 a fixé ce nombre à 64 au titre de l'année universitaire 2017-2018. Ce volume de postes a été déterminé en lien avec l'observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS), qui a émis ses propositions du nombre d'internes à former sur la base de concertations locales menées par ses comités régionaux, afin de prendre en compte les besoins locaux tout en préservant la qualité de la formation. L'ONDPS a ainsi préconisé l'ouverture de 65 postes de gynécologie médicale à l'issue des ECN 2017. Aussi, dans un contexte où le nombre de postes à ouvrir s'est révélé sensiblement moins important que ce qui avait été prévu, compte tenu d'un nombre d'étudiants présents aux épreuves inférieur à ce qui était pressenti, il a néanmoins été souhaité préserver certaines spécialités, dont la gynécologie médicale. C'est pourquoi le nombre de postes a été fixé à 64, soit une diminution d'une seule unité par rapport aux propositions de l'ONDPS, afin de s'approcher au plus près des préconisations de l'observatoire et des demandes des acteurs locaux. 

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