Question de M. LAURENT Daniel (Charente-Maritime - Les Républicains) publiée le 27/07/2017

M. Daniel Laurent attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les préoccupations des gynécologues médicaux quant au nombre de nomination à l'épreuve classante nationale (ECN) pour la rentrée 2017. Par un arrêté du 26 novembre 2016, les postes d'internes à former en gynécologie médicale pour l'année 2017-2018 avaient été fixés à 70, or il semblerait que seuls 64 postes seraient attribués. Malgré le rétablissement de la spécialité en 2003 et la progression du nombre de postes d'internes ouverts pour la formation de nouveaux gynécologues médicaux ces dernières années , la situation reste préoccupante pour le suivi de la santé des femmes et plus particulièrement des jeunes filles. Cette décision de diminuer le nombre de postes d'internes prise sans concertation est d'autant plus alarmante qu'elle conduit au renoncement du suivi gynécologique, compte tenu des délais pour obtenir un rendez-vous. Les professionnels de santé ne doivent pas être opposés entre eux. Les femmes ont besoin de sages-femmes, de généralistes, de gynécologues médicaux et d'obstétriciens selon les circonstances de leur vie. Il est donc urgent que les pouvoirs publics prennent des mesures pour la formation d'un nombre plus important de gynécologues médicaux. En conséquence, il lui demande quelles sont les mesures qu'elle compte mettre en œuvre en la matière, considérant qu'il s'agit d'une question de santé publique qui concerne des millions de femmes.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 15/02/2018

Le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine a plus que doublé entre 2012 et 2016. Pour l'exercice 2017, l'arrêté du 6 juillet 2017 a fixé ce nombre à 64 au titre de l'année universitaire 2017-2018. Ce volume de postes a été déterminé en lien avec l'observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS), qui a émis ses propositions du nombre d'internes à former sur la base de concertations locales menées par ses comités régionaux, afin de prendre en compte les besoins locaux tout en préservant la qualité de la formation. L'ONDPS a ainsi préconisé l'ouverture de 65 postes de gynécologie médicale à l'issue des ECN 2017. Aussi, dans un contexte où le nombre de postes à ouvrir s'est révélé sensiblement moins important que ce qui avait été prévu, compte tenu d'un nombre d'étudiants présents aux épreuves inférieur à ce qui était pressenti, il a néanmoins été souhaité préserver certaines spécialités, dont la gynécologie médicale. C'est pourquoi le nombre de postes a été fixé à 64, soit une diminution d'une seule unité par rapport aux propositions de l'ONDPS, afin de s'approcher au plus près des préconisations de l'observatoire et des demandes des acteurs locaux. 

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