Question de M. GAY Fabien (Seine-Saint-Denis - CRCE) publiée le 01/03/2018

M. Fabien Gay attire l'attention de Mme la ministre du travail sur le mal-être au travail dont font état des salariés du groupe Carrefour.

Il a rencontré récemment des salariés de Carrefour, qui lui ont fait part de plusieurs problématiques. Ainsi, il a eu connaissance des niveaux de salaires, très peu élevés et sans valorisation de l'ancienneté, avec notamment le cas de plusieurs employés ayant plus de vingt ans d'ancienneté et gagnant environ 1 100 à 1 300 euros.

Des pressions au niveau des jours et horaires de travail, et notamment concernant le travail le dimanche, lui ont également été rapportées.

Enfin, les salariés lui ont fait état des réserves vétustes, aux accès ne remplissant pas les critères de sécurités, et des insuffisances de personnel, récurrentes, notamment des non-remplacements en cas d'arrêts maladie ou de congés et des sous-effectifs occasionnés, causant surcharge de travail, stress et fatigue au quotidien.

Il souhaite également mettre en avant le fait que la suppression au 1er janvier 2018 des comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) risque d'aggraver ces problématiques. La fusion des instances représentatives du personnel (IRP) en comité social et économique (CSE) ne saurait remplacer efficacement les CHSCT, puisque les élus seront moins nombreux et moins spécialisés. La défense des conditions de travail des salariés risque de pâtir de cette fusion en CSE.

Enfin, il souhaite rappeler que les employés d'une entreprise en constituent la force de travail et ne sauraient se transformer en une variable d'ajustement des coûts.

Ainsi, il souhaite savoir si elle accepterait de se rendre avec lui dans un magasin Carrefour, afin d'aller à la rencontre des salariés sur leur lieu de travail, dans les conditions qu'ils expérimentent au quotidien.

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Transmise au Ministère du travail, de l'emploi et de l'insertion


La question est caduque

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