Question de M. MIZZON Jean-Marie (Moselle - UC) publiée le 25/05/2018

Question posée en séance publique le 24/05/2018

M. Jean-Marie Mizzon. Ma question s'adresse à M. le ministre de la cohésion des territoires et concerne la ruralité.

Mardi dernier, nous apprenions que le Président de la République, s'inspirant, sans pour autant le reprendre à son compte, du rapport Borloo sur les banlieues, dévoilait une série de mesures visant à aider les quartiers défavorisés.

Les propositions de Jean-Louis Borloo ont été très bien accueillies par les élus locaux. Les médias, également, ne s'y sont pas trompés et leur ont réservé, à juste raison, un très large écho.

Dans le même temps, nos territoires ruraux souffrent pareillement des mêmes maux – pauvreté, chômage, violence, recul des services publics de proximité –, mais ne semblent pas du tout constituer une priorité pour le Gouvernement.

Il conviendrait pourtant d'entendre cette souffrance qui monte de nos campagnes. Elles aussi manquent cruellement de moyens depuis un moment déjà. La France, mes chers collègues – c'est une phrase que je prononce dans cette enceinte avec force, car je sais qu'elle y sera entendue – ne se réduit pas aux seules grandes métropoles. Notre pays est une mosaïque de territoires qui racontent notre histoire et dont les habitants méritent également toute l'attention de la Nation.

La Haute Assemblée, toutes tendances confondues, est résolument et tout entière à leurs côtés. Elle l'a montré tant de fois sur tant de sujets. Aussi, monsieur le ministre, qu'attendez-vous pour mettre en place une politique ambitieuse en faveur des territoires ruraux ? À quand un grand plan Ruralité ? (Applaudissements sur les travées du groupe Union Centriste, du groupe Les Républicains et du groupe Les Indépendants – République et Territoires.)

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Réponse du Ministère de la cohésion des territoires publiée le 25/05/2018

Réponse apportée en séance publique le 24/05/2018

M. Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires. Monsieur le sénateur, personne n'a le monopole de la ruralité. Je crois que nous devons tous sortir des schémas et des clichés. Affirmer que la ruralité va mal, je suis désolé de vous le dire, ce n'est pas traduire la réalité. Des territoires ruraux ont des difficultés, comme en ont aussi des territoires urbains.

À force de dire que toute la ruralité va mal, on fait du mal à la ruralité ! Voilà quelle est la réalité. (Applaudissements sur les travées du groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen et du groupe La République En Marche.)

Mme Françoise Laborde. C'est vrai !

M. Jacques Mézard, ministre. Ce dont nous avons besoin, ici et ailleurs, c'est de déterminer un certain nombre d'actions pour améliorer la situation des territoires ruraux qui sont en décrochage. Il y en a, j'en connais et je suis bien placé pour le savoir.

Le travail réalisé par le Gouvernement sur le numérique par exemple, qui est en train de porter ses fruits et qui est important et même indispensable pour l'avenir de ces territoires, constitue un plus.

Le travail que nous menons sur les internats d'excellence, celui que nous accomplissons sur la loi concernant l'agriculture, tout cela est important ! Dire que rien ne se fait et que nous n'aurions aucune vision n'est pas vrai. De grâce, arrêtons ces clichés !

Que nous ayons des sensibilités différentes, une approche différente, peut-être ! En tout cas, il est certain que nous avons besoin de rétablir l'équilibre dans les territoires. C'est ce que nous nous employons à faire ! (Applaudissements sur les travées du groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen et du groupe La République En Marche.)

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