Question de M. MAUREY Hervé (Eure - UC) publiée le 25/10/2018

M. Hervé Maurey attire l'attention de M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur l'intégration enjeux environnementaux dans le cadre du « service national universel ».
Le Gouvernement a annoncé mettre en place un service national universel qui se déroulerait en deux phases. Une première phase, effectuée aux alentours de 16 ans, comporterait une période d'hébergement collectif représentant une « occasion de vie collective » et permettrait de détecter les difficultés de certains jeunes.
La seconde phase, sur la base du volontariat, constituerait une « période d'engagement » dans des domaines comme la défense et la sécurité, l'accompagnement des personnes, la préservation du patrimoine ou encore la protection de l'environnement.
Sensibiliser au développement durable et mener des actions concrètes en faveur de l'environnement dès le plus jeune âge est essentiel afin d'accélérer la nécessaire transition écologique.
Aussi, il lui demande les intentions précises du Gouvernement sur le volet environnemental du service national universel et s'il compte l'étendre à la première phase, obligatoire.

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Réponse du Secrétariat d'État auprès du ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 05/12/2019

Le Service national universel (SNU) est un projet d'émancipation et de responsabilisation des jeunes, complémentaire de l'instruction obligatoire. Sa mise en œuvre poursuit plusieurs objectifs : le renforcement de la cohésion nationale – qui s'appuie sur l'expérience de la mixité sociale et territoriale comme sur la dynamisation et la valorisation des territoires –, le développement d'une culture de l'engagement et l'accompagnement de l'insertion sociale et professionnelle des jeunes. Le SNU se décline en trois temps successifs : un séjour de cohésion de deux semaines obligatoire à terme, et destiné à transmettre un socle républicain fondé sur la mise en activité, les symboles collectifs et l'esprit de défense comme de résilience. Ce séjour, effectué dans l'année qui suit la classe de 3ème, sera aussi l'occasion de bilans individuels (santé, illettrisme, compétences) ; une mission d'intérêt général (deux semaines ou 84 heures), obligatoire, inscrite dans une logique d'accompagnement et d'individualisation des parcours. Fondées sur des modalités de réalisation variées, perlées ou continues, les missions proposées permettront d'accompagner les jeunes dans la construction de leur projet personnel et professionnel ; un engagement volontaire d'au moins trois mois, qui pourra être réalisé entre 16 et 25 ans, et dont la mise en œuvre s'appuiera principalement sur les dispositifs de volontariat existants. Une préfiguration a été organisée du 16 au 28 juin 2019 dans treize départements pilotes. 2000 jeunes volontaires âgés d'environ 16 ans ont participé à un séjour de cohésion. Ensuite, les jeunes volontaires réaliseront, au cours de l'année scolaire suivante, une mission au service de l'intérêt général. L'analyse de cette préfiguration permettra d'ajuster les modalités de mise en œuvre du SNU et d'envisager une montée en puissance du dispositif au cours des années suivantes. Les activités proposées aux jeunes lors du séjour de cohésion ont vocation à être articulées autour de sept thématiques dont l'une relative au développement durable et à la transition écologique. Au travers d'activités construites sur des principes de pédagogie active et d'éducation non formelle sera, le module dédié au développement durable et à la transition écologique plus particulièrement l'occasion de sensibiliser les jeunes aux trois piliers du développement durable (environnemental, social et économique) et de mener des actions sur les caractéristiques environnementales locales (sortie de découverte sur le terrain, visite de site, action collective, etc.). L'organisation et le contenu des séquences seront adaptés aux ressources et activités environnementales disponibles sur les différents territoires (centre de tri, musée, espaces naturels, etc.). Les jeunes ont donc l'occasion d'être sensibilisés, voire d'œuvrer, en faveur de l'environnement, durant cette phase de cohésion. En outre, la gestion du quotidien est pensée comme une opportunité complémentaire pour sensibiliser les jeunes aux problématiques environnementales. Les jeunes sont amenés à participer aux travaux courants du centre et notamment aux tâches quotidiennes liées à la gestion des déchets ménagers. Les jeunes pourront ensuite poursuivre leur engagement pour l'environnement dans le cadre de la mission d'intérêt général qu'ils réaliseront, voire dans le cadre d'un engagement volontaire dans une association œuvrant dans le domaine de l'environnement.

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