Question de M. LAURENT Daniel (Charente-Maritime - Les Républicains) publiée le 21/03/2019

M. Daniel Laurent attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la spécialité gynécologie médicale. Malgré la recréation en 2003 du diplôme et l'augmentation sensible de postes d'internes, force est de reconnaître que le manque de ces médecins spécialistes est toujours patent. La situation est telle que dans sept départements il n'y a aucun gynécologue médical, et un seul dans seize départements. La densité moyenne pour l'ensemble du territoire est tombée à trois gynécologues pour 100 000 femmes. Les conséquences pour les femmes sont inadmissibles : augmentation des distances pour consulter, délais de plus en plus importants ou même impossibilité d'obtenir des rendez-vous, recours aux urgences, retards de diagnostic, renoncements aux soins, augmentation des infections sexuellement transmissibles, absence de travail d'éducation et de prévention… En conséquence, il lui demande quelles mesures elle compte mettre en œuvre en termes de postes d'internes ouverts pour la formation de nouveaux gynécologues médicaux.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 27/06/2019

Le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) a quasiment triplé depuis 2012 (contre + 14 % toutes spécialités confondues). Au titre de la seule année 2018, ce sont dix-huit postes de plus qui ont été proposés pour atteindre 82 postes offerts contre 64 en 2017 (+ 28 %). Ce volume a été déterminé en lien avec l'Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS), qui a émis ses propositions du nombre d'internes à former sur la base de concertations locales menées par ses comités régionaux, afin de prendre en compte les besoins locaux tout en préservant la qualité de la formation. Par ailleurs, le Gouvernement se mobilise pour améliorer l'accessibilité aux soins et l'installation des professionnels dans les zones rurales, notamment au travers du dispositif du contrat d'engagement de service public (CESP), bourse versée aux étudiants en médecine en contrepartie d'une installation dans un territoire manquant de professionnels. Ce dispositif peut bénéficier notamment aux étudiants et internes en médecine souhaitant s'orienter vers l'exercice de la gynécologie médicale. Enfin, l'ONDPS a lancé début février 2019 un groupe de travail portant sur la prise en charge de la santé des femmes. En effet, pleinement consciente des problématiques liées à cette thématique, la ministre des solidarités et de la santé a missionné l'ONDPS pour effectuer une étude spécifique sur cette question et notamment sur l'articulation entre différents professionnels de santé, notamment les gynécologues médicaux.

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