Question de Mme JASMIN Victoire (Guadeloupe - SOCR) publiée le 21/03/2019

Mme Victoire Jasmin rappelle à Mme la ministre des solidarités et de la santé les termes de sa question n°05306 posée le 31/05/2018 sous le titre : " Attractivité médicale en Guadeloupe ", qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 11/04/2019

L'amélioration de l'accès aux soins est une des priorités du Gouvernement. Le plan d'accès aux soins, élaboré au niveau national, se décline localement sous la responsabilité du directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) et en concertation avec les professionnels de terrain. En Guadeloupe,  le vieillissement annoncé de la population (un tiers aura plus de 65 ans à l'horizon 2040), le développement de l'obésité, l'augmentation des affections de longue durée,  nécessitent une réponse concertée d'une particulière importance pour améliorer l'accès aux soins de la population. L'ARS de Guadeloupe réunit régulièrement un comité territorial d'accès aux soins. Cette instance s'est réunie le 11 mars 2019. Le territoire de la Guadeloupe présente des situations contrastées. Certaines zones se caractérisent par exemple par une surdensité d'infirmiers libéraux permettant de répondre aux besoins d'une population vieillissante et souhaitant se faire soigner à domicile. Certaines zones restent cependant isolées. C'est le cas des Saintes. On note par ailleurs un faible nombre de structures d'exercice regroupé alors que ce mode d'exercice est un facteur d'attractivité. L'archipel compte cinq maisons de santé pluri professionnelles (MSP). Certaines spécialités sont davantage en difficulté. C'est le cas de l'obstétrique, de la psychiatrie, de la réanimation. Pour améliorer l'offre de soins, plusieurs axes sont travaillés. La stratégie nationale « Ma Santé 2022 » offre également des outils nouveaux pour développer l'accès aux soins. L'ARS souhaite réintroduire la prévention dans les pratiques des professionnels de santé. Le service sanitaire est développé dès les premières années des études de santé. La création de postes d'assistants médicaux dès 2019 en soutien de l'exercice collaboratif doit permettre de libérer du temps médical et permet d'effectuer plus d'actes de prévention.  L'ARS entend également agir sur la formation des professionnels de santé. En 2019, le numérus clausus passera de 130 à 140 admis en première année pour l'université des Antilles. Dès 2020, l'université mettra également en place des formations de professionnels qui manquent aujourd'hui à la région : orthophonistes, psychomotriciens, orthoptistes, ergothérapeutes. L'accueil des étudiants et médecins étrangers doit également être amélioré. Au niveau de l'offre de soins ambulatoire, l'ARS mobilise les outils existants (contrats engagement de service public, contrats d'aide à l'installation.) et ceux mis en place dans le cadre de « Ma Santé 2022 » pour attirer des médecins. En 2019, ce sont sept médecins généralistes qui seront recrutés pour une activité mixte répartie entre la ville et l'hôpital. Les activités de soins hospitaliers sont historiquement inégalement réparties sur le territoire : les activités de médecine, chirurgie et obstétrique sont principalement implantées dans la communauté urbaine de Pointoise, les soins de suite et de réadaptation sont effectués prioritairement sur la Basse-Terre. Face à cette inégale répartition de l'offre, une meilleure gradation des soins, la structuration de filières de soins, le développement de consultations avancées constituent des solutions pour améliorer la prise en charge des Guadeloupéens. La création du groupement hospitalier de territoire de Guadeloupe le 22 janvier 2019 doit permettre une plus grande synergie entre les activités des établissements de santé publics.

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