Question de M. MANDELLI Didier (Vendée - Les Républicains) publiée le 27/06/2019

M. Didier Mandelli attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse au sujet de la réforme du baccalauréat prévue pour 2021. Cette restructuration de l'enseignement au lycée et des examens du baccalauréat soulève de nombreux enjeux, notamment la question du contrôle continu.

En effet, 40 % de la note finale du baccalauréat sera composée du contrôle continu. Celui-ci reposera sur des épreuves communes réalisées au cours des années de première et de terminale. Une banque nationale numérique de sujets sera mise en ligne pour garantir une égalité entre les élèves au niveau national.

Cependant, cette égalité toute relative pose question puisque la notation diffère obligatoirement entre chaque lycée. L'objectif de garantir à chaque élève un socle de connaissance commun et à niveau égal lors de l'obtention du baccalauréat sera inévitablement remis en cause.

Il craint un déséquilibre entre les différents territoires et entre les lycées, et se demande comment le Gouvernement compte garantir une réelle harmonisation au niveau national suite à la réforme du baccalauréat de 2021.

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Réponse du Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse publiée le 17/10/2019

S'agissant de la valeur nationale du diplôme, la réforme du baccalauréat général et technologique qui prendra effet à compter de la session 2021 de cet examen vise, en atténuant sa lourdeur actuelle et en conservant son rôle de diplôme national, à favoriser les conditions d'une meilleure transition vers l'enseignement supérieur. Le nombre d'épreuves ponctuelles passées en fin de première ou de terminale est désormais réduit à cinq : il comprend une épreuve anticipée de français comme c'est le cas actuellement, une épreuve de philosophie, deux épreuves portant sur les enseignements de spécialité choisis par chaque élève sur l'ensemble du cycle terminal, et un oral terminal. Les autres disciplines correspondant aux enseignements du tronc commun (histoire-géographie, langues vivantes ou enseignement scientifique dans la voie générale, et mathématiques dans la voie technologique), sont passées désormais en contrôle continu avec des épreuves communes de contrôle continu réparties sur trois séquences d'évaluation en classe de première et de terminale. Pour ces épreuves, les élèves ne sont pas évalués par leurs enseignants et les sujets seront choisis dans une banque nationale de sujets conçus sous la responsabilité du ministère. De plus, les copies seront anonymisées et des commissions d'harmonisation académiques permettront d'identifier les erreurs manifestes de notation. Ces dispositions garantissent une équité à tous les candidats au baccalauréat, quel que soit leur établissement. L'ensemble de ces dispositions donnent toutes garanties sur la valeur nationale du diplôme du baccalauréat en même temps qu'elles contribuent à mieux prendre en compte le travail des élèves tout au long de l'année et à atténuer ainsi « l'effet couperet » d'une évaluation finale concentrée sur une semaine seulement comme c'est le cas actuellement.

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