Question de M. CAMBON Christian (Val-de-Marne - Les Républicains) publiée le 24/09/2020

M. Christian Cambon attire l'attention de M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, chargé du tourisme, des Français de l'étranger et de la francophonie au sujet de la crise que traversent aujourd'hui le secteur du tourisme et ses professionnels.

Les agences de voyages françaises ont subi de plein fouet la crise épidémique de Covid-19 ainsi que l'arrêt de l'activité économique. Après le déconfinement et malgré la réouverture des frontières en Europe, elles peinent à retrouver une activité financièrement pérenne.
Afin d'aider les agences de voyage durant cette période difficile, un dispositif dérogatoire voté par ordonnance en mars 2020 permettait aux professionnels de proposer aux clients un avoir au lieu d'un remboursement. Valable 18 mois à partir de la confirmation de l'annulation ce bon d'achat se transformait en un remboursement s'il n'était pas utilisé à l'issue de cette période.
Dès ce 15 septembre 2020, les règles changent, le code du tourisme s'applique à nouveau et impose à la profession de nombreuses exigences financières. Si les voyagistes pourront toujours proposer des avoirs à leurs clients dont le voyage est annulé, ils seront désormais en droit de les refuser et d'exiger un remboursement immédiat.

Les professionnels, dont certains installés dans le Val-de-Marne, sont dans l'incapacité d'exercer et ne peuvent déjà plus assumer leurs charges sans aucun chiffre d'affaire. 75 % des agences de voyages pourraient fermer dans les prochains mois, selon une enquête du centre d'études des indépendants du voyage.

L'activité « loisirs » est touchée à plus de 80 % et le tourisme d'affaire à 75 %. La reprise au dernier trimestre 2020 est très incertaine en raison des enjeux économiques et sociaux auxquels notre pays doit faire face. Au premier semestre 2021, la reprise demeurera instable également.

Face à cette situation, il lui demande comment le Gouvernement prévoit de défendre les intérêts économiques des professionnels du secteur et de protéger ses 28 000 salariés directs.

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Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique


La question est caduque

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