Question de Mme JOSEPH Else (Ardennes - Les Républicains) publiée le 04/02/2021

Mme Else Joseph interroge Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, chargée des sports sur les difficultés à mobiliser nos territoires pour les jeux olympiques et paralympiques prévus à Paris en 2024. En effet, l'organisation de ces jeux qui honorent la France doit être l'occasion de mobiliser de nombreux acteurs de nos territoires. En effet, qu'il s'agisse de l'économie ou de l'image de nos territoires, ces jeux constituent une occasion précieuse pour redynamiser ces différents secteurs. Or actuellement, une certaine déception se fait sentir à l'encontre notamment d'une communication insuffisante. Les bonnes volontés sont ainsi découragées. De même, on constate un manque de déclinaison locale de certaines démarches, comme le label « terre de jeux » ou l'absence de conférences animées par des personnalités du monde du sport. Le label ne semble pas avoir été très attractif auprès des collectivités territoriales et l'on ne peut que déplorer le manque de moyens de communication dont souffrent les structures locales visant à permettre l'organisation des jeux olympiques et paralympiques 2024. De même, on ressent une véritable difficulté à communiquer auprès des entreprises et à les mobiliser. On a pu le constater dans les Ardennes. Pourtant, beaucoup de collectivités locales et d'entreprises aimeraient participer à cet effort qui doit permettre une organisation optimale des jeux olympiques et paralympiques 2024. Tous ces acteurs regrettent une information insuffisante de la part des pouvoirs publics. Elle lui demande donc ce qu'elle envisage pour que ces démarches parviennent efficacement à mobiliser les différents acteurs de nos territoires, désireux de s'impliquer pleinement.

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Réponse du Secrétariat d'État auprès du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, chargé de l'éducation prioritaire publiée le 14/04/2021

Réponse apportée en séance publique le 13/04/2021

M. le président. La parole est à Mme Else Joseph, auteure de la question n° 1497, adressée à Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, chargée des sports.

Mme Else Joseph. Madame la secrétaire d'État, ma question porte sur les difficultés à mobiliser nos territoires pour les jeux Olympiques et Paralympiques prévus à Paris en 2024.

L'organisation de ces jeux, qui honorent notre pays, doit être l'occasion de mobiliser de nombreux acteurs de nos territoires. En effet, ces jeux constituent une occasion précieuse de redynamisation de l'économie et de l'image de nos territoires.

Or, actuellement, une certaine déception se fait sentir, compte tenu notamment d'une communication et d'une implication insuffisantes. Les bonnes volontés sont ainsi découragées, alors qu'elles ne manquent pas, et pas seulement au sein des CDOS.

On constate ainsi un manque de déclinaison locale de certaines démarches, comme le label « Terre de Jeux 2024 » ou l'absence de conférences animées par des personnalités du monde du sport, même si on comprend que la crise sanitaire ne permette pas les rassemblements habituels. Le label ne semble pas avoir été très attractif pour les collectivités territoriales, et l'on ne peut que déplorer le manque de moyens de communication des structures locales, qui ne peuvent développer leur intérêt dans cette démarche.

De même, on constate une véritable difficulté à communiquer auprès des entreprises et à les mobiliser alors qu'elles peuvent constituer des viviers dans les solutions locales dans le cadre d'« Entreprises 2024 ».

Nous avons constaté tout cela dans les Ardennes, même si nous comptons treize sites labellisés.

De nombreuses collectivités locales et entreprises aimeraient pourtant participer à cet effort, qui doit permettre une organisation optimale des jeux Olympiques et leur rayonnement. Tous ces acteurs regrettent une information insuffisante de la part des pouvoirs publics.

Qu'envisage le Gouvernement, en lien avec Paris 2024, pour que ces démarches permettent de mobiliser efficacement les différents acteurs de nos territoires désireux de s'impliquer pleinement et sous quelle forme ? Nous avons besoin de retombées locales et du dynamisme de nos territoires.

M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'État.

Mme Nathalie Elimas, secrétaire d'État auprès du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, chargée de l'éducation prioritaire. Madame la sénatrice, nous partageons l'objectif de rayonnement des jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

Dans cette perspective, un programme de mesures ambitieux porté par l'État visant à ce que ces jeux laissent dans notre pays un héritage en termes de développement des pratiques sportives pour tous et partout, notamment dans les territoires carencés en équipements sportifs, a été annoncé par le Premier ministre le 4 novembre 2019. Ce programme est en cours de déploiement.

De son côté, comme vous le soulignez, le comité d'organisation des jeux Olympiques et Paralympiques (COJO) a lancé son label « Terre de Jeux 2024 » voilà un an et demi. Aujourd'hui, plus de 1 400 collectivités de tous niveaux – communes, EPCI, départements et régions – ont adhéré à ce programme.

Afin d'animer cette communauté, le premier forum « Terre de Jeux 2024 » a été organisé le 22 octobre 2020 et a rassemblé 855 labellisés référents et élus.

Dans son prolongement, des webinaires ou réunions virtuelles thématiques sont organisés régulièrement afin de permettre un échange direct avec les labellisés « Terre de Jeux 2024 ». À titre d'exemple, les deux premiers ont été dédiés aux Centres de préparation aux jeux (CPJ) et à la Semaine Olympique et Paralympique 2021. Je rappelle que les labellisés peuvent retrouver l'ensemble de ces informations sur les sites ou dans une newsletter mensuelle.

Parallèlement, le COJO a également lancé en juin 2019 l'appel à projets sur les Centres de préparation aux jeux ayant vocation à accueillir des délégations étrangères de sportifs de haut niveau en stage de préparation pour les jeux de Paris, entre l'automne 2021 et l'été 2024.

Après la clôture des candidatures à la labellisation CPJ, les dossiers ont été instruits par le COJO, avec le concours des services déconcentrés du ministère chargé des sports au premier semestre de 2020. Le 5 octobre 2020, le COJO a annoncé la labellisation de 620 CPJ à travers toute la France. Dans chaque département où au moins une candidature avait été présentée, au moins un centre a été labellisé. Le département des Ardennes, quant à lui, en compte cinq : Bogny-sur-Meuse, la salle Reine Bestel à Charleville-Mézières, la maison départementale des sports, le site des Vieilles Forges et le complexe sportif du Bois du Han.

De plus, l'État consacrera 20 millions d'euros sur deux ans – en 2021 et en 2022 – au financement de travaux ou d'achats de matériel pour aider les CPJ qui en auraient besoin.

Enfin, avant la fin du premier semestre de 2021, une communication institutionnelle sera réalisée auprès de l'ensemble des collectivités concernées.

M. le président. La parole est à Mme Else Joseph, pour la réplique.

Mme Else Joseph. J'ai bien écouté votre réponse, madame la secrétaire d'État, qui ne prête pas à polémique.

Certes, des réunions sont aujourd'hui organisées par le CDOS, les collectivités et différentes fédérations sportives, une lettre institutionnelle a été créée, mais on s'interroge : comment faire adhérer encore plus nos territoires et avec quels moyens ? Les attentes des territoires sont fortes, chacun d'entre eux, en particulier les territoires ruraux, pouvant apporter des réponses efficaces.

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