Question de Mme DELATTRE Nathalie (Gironde - RDSE) publiée le 18/03/2021

Mme Nathalie Delattre attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les disparités notoires entre les professions d'ambulancier public et d'ambulancier privé.
Les ambulanciers privés constituent la majeure partie des ambulanciers en France soit 60 % des effectifs de la profession d'après l'organisation des ambulanciers techniciens pré-hospitaliers (OATPH). Les ambulanciers privés disposent de la même formation que les ambulanciers publics (diplôme d'État d'ambulancier) et, pour ces mêmes compétences, effectuent des missions identiques. Malgré cela, les ambulanciers privés ne disposent pas de la reconnaissance dont peuvent bénéficier les ambulanciers publics.

De nombreux départements refusent que les ambulanciers privés procèdent à des tests de glycémie capillaire bien qu'ils soient autorisés à le faire depuis 2016 et qu'ils possèdent le matériel nécessaire.
Au plan de la formation, tant pour le secteur privé que pour le secteur public, là encore des problèmes se posent, notamment celui des formations « Prehospital Trauma Life Support » (PHTLS) et « Advanced Medical Life Support » (AMLS), que peuvent suivre les ambulanciers aux fins d'enrichir leurs connaissances dans la prise en charge des malades. Les diplômes délivrés ne sont pas reconnus par la France mais le sont par de nombreux États de l'Union européenne.

De plus, il apparaît que les ambulanciers privés sont en majorité mis de côté dans les recrutements effectués par le service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR), au profit des infirmiers, alors qu'il faudrait que soient recrutés davantage d'ambulanciers.
Au moment où les ambulanciers privés sont confrontés aux mêmes risques de contamination à la Covid-19 que les ambulanciers publics, ils ne sont pas considérés, contrairement aux ambulanciers publics, comme un public prioritaire à vacciner. Par ailleurs, tandis que les tests sont un élément central dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19, les ambulanciers privés ne peuvent pas, contrairement à leurs collègues du secteur public, effectuer des tests « Polymerase Chain Reaction » (PCR).
C'est pourquoi elle l'interroge sur la nécessité de mieux reconnaître statutairement les ambulanciers privés et de mieux les intégrer dans la stratégie de lutte contre la Covid-19.

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