Question de Mme BONFANTI-DOSSAT Christine (Lot-et-Garonne - Les Républicains) publiée le 15/07/2021

Mme Christine Bonfanti-Dossat attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur les prix du carburant.
Depuis la crise des « Gilets jaunes », chacun sait combien ce paramètre du quotidien peut être un facteur d'explosion sociale. Les prix actuels sont excessivement élevés : à l'heure des départs en vacances en France pour une grande majorité de nos concitoyens, mais également en pleine reprise des nombreux secteurs d'activités, il est regrettable de voir que les prix actuels atteignent des montants paroxystiques. Pourtant, dans un contexte de reprise économique, il est primordial de préserver le pouvoir d'achat des Français. Or, un carburant dont le prix est élevé impacte en premier lieu les ménages et les petites et moyennes entreprises. C'est une double peine pour nos concitoyens habitant les territoires ruraux qui n'ont pas d'autres alternatives en termes de mobilité.
Elle lui demande par conséquent quelles mesures sont envisagées par le Gouvernement afin de contenir très rapidement le prix du carburant.

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Transmise au Ministère de la transition écologique


Réponse du Ministère de la transition écologique publiée le 26/08/2021

Au cours de l'année 2020, les cours du pétrole se sont effondrés avec notamment une forte chute du cours du pétrole brut à compter de février jusqu'en avril 2020, pour atteindre 18 dollars par baril ($/b) en moyenne mensuelle. Depuis mai 2020, le cours du pétrole brut est en hausse quasi-régulière, retrouvant des niveaux d'avant Covid depuis février 2021 et s'établissant en juin 2021, à 73 $/b en moyenne mensuelle. Cette hausse s'explique principalement par la tension sur l'offre de pétrole brut liée à une demande en hausse dans le cadre de la reprise de l'activité économique et à une faible production des pays producteurs de l'OPEP. Les prix des carburants à la pompe suivent l'évolution des cours du pétrole. En moyenne mensuelle, ils ont ainsi diminué au cours du premier semestre 2020, d'environ 30 centimes, pour passer de 1,47 €/l en janvier 2020 à 1,17 €/l en mai 2020 s'agissant du gazole, et de 1,54 €/l à 1,25 €/l pour l'essence sp95. Depuis mai 2020, les prix moyens des carburants à la pompe ont augmenté de 25 centimes d'€/l pour le gazole, s'établissant en juin 2021 à 1,41 €/l et de 29 centimes d'€/l pour l'essence sp95, à 1,54 €/l. Ces prix restent inférieurs de 6 c€/l à la moyenne mensuelle des prix du mois de janvier 2020 (période précédant le premier confinement) s'agissant du gazole, tandis qu'ils ont retrouvé leurs niveaux de janvier 2020, s'agissant des essences. Pour rappel, le Gouvernement a supprimé fin 2018 les hausses de fiscalité prévues de 2019 à 2022 afin de maintenir la fiscalité des produits énergétiques au niveau de ceux applicables en 2018. De plus, le Gouvernement a renforcé dans le contexte de crise sanitaire les aides à l'acquisition de véhicules peu polluants : bonus écologique et prime à la conversion. Ces aides, cumulables entre elles et avec les aides locales, destinées aux ménages et aux personnes morales, visent à favoriser l'acquisition de véhicules électriques, hybrides rechargeables, ou Crit'Air 1, le cas échéant sous condition de mise au rebut d'un véhicule ancien. Ces véhicules affichent en particulier des niveaux de consommation plus bas que la moyenne du parc, de même que des coûts d'entretien plus faibles. Dans le cadre de France relance, le budget de l'Etat attribué à ces aides a été abondé de 1,6 milliard d'euros jusqu'à fin 2022.

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