Question de Mme DUMONT Françoise (Var - Les Républicains) publiée le 03/02/2022

Mme Françoise Dumont appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la diminution drastique du pourcentage de jeunes filles étudiant les matières scientifiques au lycée depuis sa réforme, en 2019.
Le 25 janvier 2022, dans un communiqué de presse commun, intitulé « réforme du lycée et mathématiques, 25 ans de recul sur les inégalités entre filles et garçons », huit associations de professeurs de mathématiques et de scientifiques (APMEP, ADIREM, APMEP, ARDM, CFEM, Femmes et mathématiques, SFdS, SMAI, SMF, UPS) ont tiré la sonnette d'alarme, en affirmant que depuis la réforme 2019 du lycée, moins de lycéennes choisissent de faire des mathématiques dans leurs cursus.
Ils précisent notamment : « les sociétés savantes et associations de mathématiques alertent sur l'aggravation des inégalités filles / garçons en mathématiques au lycée, anéantissant brutalement plus de 25 ans d'efforts ».
Le décrochage général est très important, puisque, en première (2e année au lycée) générale, près de 45 % des filles ne suivent désormais plus de cours de mathématiques, alors qu'en 2018, elles n'étaient que 17% à ne pas en suivre (en préparation d'un baccalauréat général).
De plus dans le cadre des options scientifiques (ancienne spécialité « S »), en l'espace de deux ans, le taux de lycéennes (dans la part des élèves, filles et garçons confondus) est passé de 47,5 % dans les classes de l'ancienne filière « S », à 39,8 % de lycéennes étudiant désormais des matières scientifiques, soit une chute de 7,7 points et un retour en dessous du taux de féminisation de la spécialité de 1994.
Les conséquences sur cette jeune génération sont désastreuses, tant pour l'avenir de ces jeunes filles - puisque dès lors, des formations et des carrières parmi les plus valorisées vont se fermer à elles -, mais ce sont aussi les communautés scientifiques et professorales qui vont se voir amputées de ces jeunes femmes et ceci dans un contexte ou la science prend une part toujours plus importante dans nos vies et pour répondre aux grands enjeux d'aujourd'hui et de demain.
Aussi, elle lui demande ce que le Gouvernement, et en particulier le ministère de l'éducation nationale, entend faire pour ramener les jeunes filles vers les spécialités scientifiques, dès le lycée et plus généralement les jeunes générations vers ces filières qui forment aux métiers d'excellence, dont notre pays a tant besoin.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale et de la jeunesse


La question est caduque

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