Question de M. MOUILLER Philippe (Deux-Sèvres - Les Républicains) publiée le 17/03/2022

M. Philippe Mouiller attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les attentes exprimées par les surveillants de nuit, en termes de revalorisation salariale, suite à la conférence des métiers de l'accompagnement social et médico-social.

Ces derniers craignent d'être les nouveaux oubliés du Ségur bien que leur profession remplisse tous les critères d'éligibilité aux nouvelles revalorisations salariales décidées à cette occasion.

La profession de surveillant de nuit rencontre également des problématiques de recrutement, de turn-over, de pénibilité. Ces professionnels assurent une continuité de la prise en charge éducative des usagers, pour des salaires peu élevés.

Durant la crise sanitaire, ils ont été en première ligne et sont restés mobilisés sur le terrain n'ayant pas la possibilité de télétravailler. Cette profession peut être qualifiée d'essentielle.

Mobilisés 365 nuits par an, jours fériés et week-end compris, ils se retrouvent parfois seuls auprès des mineurs pris en charge dans la cadre de la protection de l'enfance ou en situation de handicap. Ils ont à gérer les retours de fugues, l'accueil d'urgence, les crises clastiques, les scarifications. Ils sont confrontés à la violence et aux insultes. Ils assurent les transports d'urgence, régulent l'usage du téléphone portable. Ils sont présents en cas de cauchemar, d'énurésie. Ils maintiennent le dialogue avec ces jeunes et sont à leur écoute.

Les surveillants de nuit souhaitent voir leur profession reconnue au même titre que celle d'éducateur et considèrent que les métiers de la nuit doivent également être revalorisés ; l'accompagnement des usagers ne s'arrêtant pas au départ des équipes de jour.

Il lui demande de bien vouloir lui indiquer si la profession de surveillant de nuit figurera bien dans la liste des métiers retenus.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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