Question de Mme SCHILLINGER Patricia (Haut-Rhin - RDPI) publiée le 24/03/2022

Mme Patricia Schillinger attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les inquiétudes du monde agricole face aux conséquences économiques de l'offensive russe en territoire ukrainien.
Avec la reprise économique qui suit la sortie progressive du pays de l'état de crise sanitaire, les coûts de l'énergie et des matières premières suivent déjà une tendance inflationniste et le conflit russo-ukrainien menace de faire encore plus augmenter les coûts de production des agriculteurs.

Ainsi, les engrais par exemple, qui avaient déjà subi une hausse de 138 % l'année dernière, pourraient encore grimper du fait de la forte dépendance européenne au gaz russe.

Le coût de production des engrais azotés étant en effet corrélé à celui du gaz naturel, un impact significatif sur le prix des intrants mais aussi sur leur disponibilité se fait d'ores et déjà ressentir.

Aussi les agriculteurs craignent-ils que cette situation ne menace leur activité et leurs revenus.
Par ailleurs, dans ce contexte spécifique où des tensions s'exercent sur les exportations de blé, certains agriculteurs questionnent l'obligation de mise en jachère de 4 % des surfaces cultivables à laquelle est conditionné le bénéfice de certaines aides de la politique agricole commune (PAC).
Il s'agirait au contraire, selon eux, de produire plus de blé ou encore d'utiliser ces surfaces pour cultiver des légumineuses qui ont la faculté de capter l'azote dans l'air et de le fixer dans le sol.
En conséquence, elle lui demande quelles sont les mesures envisagées par le Gouvernement pour aider le monde agricole à faire face aux conséquences économiques de la guerre, sécuriser au maximum les revenus agricoles et garantir l'approvisionnement en intrants.

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Transmise au Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire


La question est caduque

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