Question de Mme BLATRIX CONTAT Florence (Ain - SER) publiée le 14/04/2022

Mme Florence Blatrix Contat interroge M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation. La grippe aviaire touche depuis plusieurs semaines de très nombreux élevages avicoles en Vendée et dans les départements limitrophes. D'ores et déjà 8 millions d'animaux ont été abattus, soit en Vendée un élevage sur trois. C'est la plus grave épizootie observée dans les Pays de la Loire. Faillites, cessations d'activités, c'est tout un secteur qui est gravement déstabilisé, des entreprises du maillon sélection-accouvage de volailles, des éleveurs de cheptel reproducteur de volailles et des élevages en amont à la transformation et à la distribution en aval. Il y aurait déjà plus de 15 tonnes d'animaux morts, rien que dans le département de la Vendée. Les outils et centres d'équarrissage sont saturés, il y a pénurie de vétérinaires et de moyens de transport, aussi l'autorisation est elle aujourd'hui donnée aux agriculteurs d'enfouir ces animaux sur les exploitations ou à proximité. Les services de l'État demandent désormais l'arrêt de la ventilation, provoquant ainsi l'asphyxie progressive des animaux. Ces demandes sont scandaleuses, contraires à toute éthique, et plongent les exploitants dans un grand désarroi.
Dans la région des Pays de la Loire, l'ensemble du secteur pèse lourd, un milliard d'euros environ. La principale coopérative active dans la région, Terrena, envisage de perdre 70 à 80 % de son activité en ce domaine cette année. C'est la pérennité de l'ensemble d'une filière qui est en cause.
Elle lui rappelle sa visite en Vendée le 22 mars 2022 et note l'effort réalisé par les services du ministère de l'agriculture et l'ensemble des organisations professionnelles à travers la « feuille de route » adopté en juillet 2021. À l'approche de la clause de « revoyure », elle se demande si n'ont pas été constatées les limites de la claustration comme seule parade face à ce fléau et à ses résurgences. Le sud-ouest connaît en ce moment même son quatrième épisode d'épizootie en sept ans. Ne doit-on pas s'interroger sur la pérennité de ce modèle de production et sur ses modalités ? Certaines organisations professionnelles et des éleveurs proposent d'aller vers un élevage moins intensif, avec moins d'animaux dans les élevages, des outils de production et de transformation de taille plus modeste et décentralisés, pour obtenir une plus grande autonomie et partant, une plus grande résilience. Elle lui demande quelle perspective et quelle organisation ses services proposent aux producteurs et autres professionnels du secteur avicole, pour répondre efficacement à cette épizootie devenue désormais chronique ici en France, mais aussi très largement ailleurs dans le monde, et comment assurer l'autonomie alimentaire, française et européenne dans cette filière.

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Transmise au Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire


La question est caduque

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