Question de Mme JOSEPH Else (Ardennes - Les Républicains) publiée le 07/07/2022

Mme Else Joseph interroge M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur la situation du train à grande vitesse (TGV) dans les Ardennes. Alors que le département s'est engagé financièrement dans ce dossier, les réductions concernant la desserte des Ardennes constituent un mauvais signe de la part des pouvoirs publics. En effet, des lignes Sedan-Paris ont été suspendues dans le cadre du confinement passé, mais aussi pour concrétiser des décisions envisagées bien avant. Pour les collectivités locales, cette situation est frustrante, car elles payent toujours les équipements. L'implication financière a été ainsi de 12 millions d'euros. Non seulement cette réduction de la desserte en TGV limite le trafic ferroviaire et les déplacements, mais les autres mobilités sont également affectées. C'est aussi l'attractivité du département qui est davantage fragilisée. Le TGV est pourtant un vecteur important de déplacement, mais aussi de désenclavement des territoires. Cela porte ainsi préjudice au discours officiel qui encourage l'intermodalité. Elle lui demande donc ce que l'État envisage concerne l'amélioration de la desserte en TGV du département des Ardennes.

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Transmise au Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports


Réponse du Ministère auprès du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des transports publiée le 06/10/2022

À l'exception des TER, Transilien et trains d'équilibre du territoire (TET) conventionnés par une collectivité publique, la SNCF est responsable de la définition et de la mise en oeuvre de son offre de transport et, en particulier, de son activité grande vitesse. Il lui appartient en conséquence de construire son offre TGV, en prenant notamment en compte les contraintes techniques et économiques auxquelles elle est confrontée. Tout au long de la crise sanitaire, la SNCF a adapté son offre à la demande constatée, ce qui a conduit l'entreprise à ne maintenir qu'une seule desserte TGV directe à destination des Ardennes en 2020 et 2021 compte-tenu du faible nombre de voyageurs (une cinquantaine de voyageurs en moyenne par train la semaine entre Sedan, Charleville, Rethel et Paris). L'offre entre Paris et les Ardennes a retrouvé son niveau pré-crise depuis le 10 mai 2021, à raison de 2 allers-retours quotidiens et ce malgré la baisse significative du trafic professionnel. Elle a certes connu quelques perturbations en 2022 du fait de travaux sur le réseau ferré mais il s'agit de limitations temporaires et conjoncturelles. Le Gouvernement reste attentif à ce que le niveau de service ferroviaire soit en mesure de répondre aux besoins de mobilité des territoires. À ce titre, la loi pour un nouveau pacte ferroviaire prévoit l'information obligatoire de l'État et des collectivités territoriales par les entreprises opérant des services librement organisés en cas de projet d'évoltution d'offre.

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