Question de Mme VENTALON Anne (Ardèche - Les Républicains-A) publiée le 31/10/2024
Mme Anne Ventalon attire l'attention de Mme la ministre de la santé et de l'accès aux soins sur la baisse significative d'ouvertures d'officines, particulièrement dans le département de l'Ardèche.
Selon les chiffres communiqués par le ministère du travail, de la santé et des solidarités, le nombre de pharmacies diminue chaque année. Entre 2005 et 2023, l'Ardèche a ainsi vu le nombre d'officines baisser de 9 %. En passant ainsi de 107 à 97, le département dispose à présent de l'un des taux de couverture les plus bas de France.
De plus, quelques 5 330 Ardéchois habitent à plus de 20 minutes de route d'une pharmacie, indice le plus élevé de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le rallongement du temps de trajet entre le domicile et la pharmacie, corrélé aux pénuries d'approvisionnement de médicaments et à la diminution du nombre de prescripteurs (777 en 2023 selon l'institut national de la statistique et des études économiques INSEE), font de l'Ardèche un territoire en tension.
Elle demande donc au Gouvernement s'il prévoit des initiatives fortes permettant de restaurer la présence des pharmacies dans les collectivités rurales.
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Transmise au Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins
Réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins publiée le 31/07/2025
L'accès aux soins, notamment aux officines de pharmacie, est un enjeu essentiel pour garantir l'égalité et la qualité de vie, permettant à chacun des citoyens de recevoir des soins et traitements adaptés, quel que soit leur lieu de résidence. A ce titre, la publication du décret du 7 juillet 2024 relatif aux conditions de détermination des territoires au sein desquels l'accès au médicament pour la population n'est pas assuré de manière satisfaisante et l'arrêté du 7 juillet 2024 relatif aux conditions de détermination de ces territoires, permet aux directeurs généraux d'Agence régionale de santé (ARS) de pouvoir déterminer des territoires fragiles en matière d'accès aux médicaments. Cette classification en territoire fragile permet la mise en place de plusieurs dispositifs. Le premier dispositif permet à l'ARS compétente de pouvoir faciliter l'ouverture ou le transfert d'une officine dans une commune n'atteignant pas le seuil de 2500 habitants. Un deuxième dispositif est prévu par la signature de l'avenant 1 de la convention organisant les rapports entre les pharmaciens titulaires d'officine et l'Assurance maladie. En effet, l'allocation d'une aide d'un montant total de 20 millions d'euros, aux officines en difficulté de ces territoires est dorénavant possible si l'officine est située au sein d'un territoire fragile comme défini précédemment. Ces deux dispositifs permettent ainsi de répondre à l'enjeu d'accès territorial aux soins, en garantissant un soutien au maillage officinal. En parallèle, les nouvelles missions confiées aux pharmaciens, en matière de vaccination, de prescriptions d'antibiotiques dans des cas spécifiques ou encore de lieux d'accueil pour des bornes de téléconsultation, permettront de soutenir l'activité des officines dans les zones rurales. Ces évolutions permettront de préparer l'avenir de la profession, ces nouvelles compétences étant plébiscitées par les jeunes générations de pharmaciens. L'engagement du ministère chargé de la santé et de l'accès aux soins est total pour garantir un accès aux produits de santé et aux services proposés par les pharmaciens dans tous nos territoires.
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