Question de M. PAUL Philippe (Finistère - Les Républicains-R) publiée le 05/12/2024
M. Philippe Paul souhaite appeler l'attention de Mme la ministre de la santé et de l'accès aux soins sur la lutte contre le glioblastome. Chaque année, dans notre pays, 3 500 personnes sont atteintes de ce cancer du cerveau le plus fréquent chez l'adulte, ce nombre évoluant régulièrement à la hausse. Pourtant, peu ou pas assez de moyens sont affectés tant par les pouvoirs publics que par les laboratoires privés à la recherche contre cette maladie particulièrement agressive qui présente une durée médiane de survie de 16 mois, laissant les patients et leurs familles démunis pour y faire face. Or de nouvelles possibilités de traitement se font jour, avec des résultats positifs constatés lors des expérimentations sur l'animal. Ces pistes prometteuses se heurtent aujourd'hui à des freins ou des lenteurs dans l'autorisation à un passage à une phase expérimentale sur l'homme, privant les malades de perspectives de guérison ou d'une prise en charge plus adaptée, ce qui est difficilement compréhensible. Aussi, lui demande-t-il les initiatives que le Gouvernement entend prendre afin d'engager une réelle mobilisation des acteurs publics comme privés compétents et développer ainsi les traitements contre cette maladie rare qu'est le glioblastome.
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Transmise au Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins
Réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins publiée le 24/07/2025
Le Gouvernement est pleinement mobilisé pour soutenir la recherche sur les cancers rares ou de mauvais pronostic, tels que les glioblastomes. Dans le cadre de la Stratégie décennale de lutte contre les cancers (2021-2030), mise en oeuvre par l'Institut national du cancer (INCa), un effort particulier est engagé pour stimuler la recherche translationnelle et clinique sur les tumeurs cérébrales, notamment via le financement d'essais innovants, l'appui à des réseaux de recherche (comme POLA ou TUMOROTEK) et le soutien aux plateformes de caractérisation biologique. Plusieurs projets de recherche ciblant les glioblastomes sont actuellement financés dans le cadre du Programme hospitalier de recherche clinique (PHRC). Entre 2012 et 2022, 12 projets ont été sélectionnés dans ce programme pour un financement prévisionnel de près de 4 Meuros. Parmi ces projets, 6 sont financés via l'appel à projet en cancérologie PHRC-K, co-piloté avec l'INCa (2,3 Meuros), et 6 sont financés via l'appel à projet interrégional PHRC-I, en lien avec les GIRCI (1,7 Meuros). Concernant l'accès à l'innovation, le Gouvernement veille à ce que les démarches réglementaires liées aux essais cliniques, notamment les phases précoces, soient conduites avec diligence tout en garantissant la sécurité des patients. La simplification des procédures d'autorisation figure parmi les priorités de l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, en lien étroit avec les promoteurs académiques et industriels. Enfin, la France participe activement à des partenariats européens comme ERA-NET TRANSCAN, visant à coordonner les efforts de recherche contre les cancers rares à l'échelle européenne et à favoriser l'émergence de traitements innovants. Le ministère chargé de la santé reste attentif aux besoins spécifiques exprimés par les associations de patients et les professionnels impliqués, et continuera à soutenir, dans un cadre sécurisé, toute initiative visant à accélérer l'accès à des traitements innovants pour les patients atteints de glioblastome.
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