Question de M. MAUREY Hervé (Eure - UC) publiée le 20/02/2025

M. Hervé Maurey attire l'attention de M. le ministre auprès du ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, chargé des transports sur la hausse des chiffres de la mortalité sur les routes de France en 2024.

Selon l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière, la mortalité sur ces 12 derniers mois (de décembre 2023 à décembre 2024) est en hausse de +1 % par rapport aux 12 mois précédents.

La mortalité des usagers de deux-roues motorisés (726 décès) est en hausse de 3 % sur cette période par rapport à la période 2022-2023.
Par ailleurs, 451 piétons (+3 % par rapport à 2022-2023) et 222 cyclistes (+19 % par rapport à 2019) sont décédés.

Enfin, le bilan souligne que la mortalité des jeunes conducteur (18-24 ans) a connu une hausse de 7 % par rapport à la période 2022-2023.

Il souhaite donc connaître les mesures que compte prendre le Gouvernement afin de prévenir les accidents mortels et de mieux protéger les usagers de la route les plus vulnérables.

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Transmise au Ministère de l'intérieur


Réponse du Ministère de l'intérieur publiée le 05/06/2025

La mortalité sur les routes a connu une légère augmentation en 2024 par rapport à 2023. Ces deux dernières années constituent néanmoins les deux bilans les moins meurtriers depuis un siècle. De même, si la mortalité des jeunes a connu une hausse en 2024 par rapport à 2023, elle a connu une diminution de 56 % depuis 20 ans. Le Gouvernement est résolu à prévenir les accidents mortels et mieux protéger les usagers de la route, notamment les plus vulnérables. Pour y parvenir, il mène une politique globale de sécurité routière autour de ses piliers d'éducation, de prévention, de réglementation, de contrôle et d'accompagnement des victimes. Le comité interministériel de la sécurité routière (CISR) du 17 juillet 2023 a réaffirmé ce principe et décidé 38 mesures autour de 7 axes prioritaires. Les 38 mesures ont été déclinées en 84 actions unitaires, associant sept ministères (Intérieur, Transports, Justice, Finances, Éducation nationale, Santé et Travail). Ce corpus d'actions constitue la feuille de route du Gouvernement. A ce jour, plus de la moitié des mesures ont été mises en oeuvre. Parmi celles restant à réaliser, de nombreuses relèvent du niveau législatif et seront discutées dans la cadre de la proposition de loi créant l'homicide routier. Par ailleurs, le Gouvernement poursuit une politique de communication active en faveur de la sécurité routière, plus particulièrement en direction des usagers vulnérables. Ainsi, une campagne de communication déployée en 2024 a rappelé aux piétons l'importance des équipements permettant d'améliorer leur visibilité. Les cyclistes sont également concernés par de nombreuses campagnes de prévention qui s'adressent à l'ensemble des usagers de la route et notamment à l'occasion du Tour de France avec l'opération de sensibilisation « la route se partage ». Enfin, à l'attention des jeunes usagers de la route, la Sécurité routière déploie depuis de nombreuses années sur de multiples supports la campagne « SAM, celui qui conduit c'est celui qui ne boit pas », qui met l'accent sur les risques liés à l'alcool au volant. Les dangers de la conduite sous usage de stupéfiants font également l'objet, depuis deux ans, de campagnes « la drogue vous fait du mal. Sur la route elle peut être fatale ». Ces campagnes nationales sont complétées au niveau local par de très nombreuses initiatives coordonnées et soutenues par les préfectures dans le cadre des plans départementaux d'actions de sécurité routière (PDASR). Toutes ces initiatives seront soutenues et amplifiées en 2025.

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