Question de M. SZCZUREK Christopher (Pas-de-Calais - NI) publiée le 20/02/2025
M. Christopher Szczurek attire l'attention de Mme la ministre d'État, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les fermetures de classes annoncées dans la commune de Hénin-Beaumont.
Dans le cadre du groupe de travail chargé d'établir la carte scolaire pour 2025-2026, les enseignants et les parents d'élèves des écoles Guy-Mollet, Lacore-Carnot et Breuval ont été informés de la possible fermeture de trois classes à la rentrée prochaine.
Déjà fragilisée par la suppression de classes lors de la rentrée 2024-2025, la commune de Hénin-Beaumont risque de subir une nouvelle réduction des effectifs scolaires. Or, ces fermetures impactent directement la qualité des conditions d'enseignement et d'apprentissage, tant pour les élèves que pour les équipes pédagogiques. De plus, deux des trois écoles concernées se situent dans un quartier prioritaire de la ville (QPV). La qualité de l'enseignement dans ce quartier est primordial pour des élèves aux situations sociales parfois difficiles. Une nouvelle vague de fermetures enverrait un signal particulièrement négatif aux familles et aux acteurs éducatifs de la commune.
Aussi, il lui demande de préciser les perspectives d'évolution de la carte scolaire à Hénin-Beaumont et de prendre en compte la mobilisation des parents d'élèves, des habitants et des élus locaux en faveur du maintien du nombre de classes dans la commune.
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Transmise au Ministère de l'éducation nationale
Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 30/10/2025
Le budget de l'éducation nationale reste le premier budget de la nation. Les moyens en emplois pour la rentrée 2025 ont été fortement réévalués, par rapport au projet de loi de finances déposé en octobre 2024, afin de répondre aux enjeux du système éducatif. Ainsi, le Gouvernement prévoit un maintien global des emplois d'enseignants et la création de 2 000 postes d'accompagnants d'élèves en situation de handicap. Ce maintien global des moyens d'enseignement s'inscrit dans la perspective d'une année scolaire 2025-2026 qui sera à nouveau marquée par une diminution forte du nombre d'élèves de l'ordre de 92 700, poursuivant une tendance démographique observée depuis plusieurs années. Il est prévu une baisse de 80 800 élèves dans le premier degré public et de près de 11 900 élèves dans le second degré public. L'amélioration historique des taux d'encadrement se poursuivra donc en 2025 grâce à des suppressions de postes limitées à 470 emplois : le nombre d'élèves par classe va ainsi atteindre son plus bas niveau historique à moins de 21,1 élèves par classe en moyenne à la rentrée scolaire 2025 alors qu'il accueillait 23,2 élèves par classe en moyenne en 2017. La carte scolaire est avant tout un instrument de politique éducative que l'éducation nationale mobilise pour s'adapter à la réalité de nos territoires en constante évolution. C'est donc un travail continu qui est mené avec l'ensemble des parties prenantes de ces territoires pour que chaque élève dispose des meilleures conditions d'enseignement possibles. Il convient de préciser que d'une manière générale, les travaux de préparation donnent lieu à de nombreux échanges avec les élus locaux et ont lieu sur la base d'une appréciation fine et objective de la situation de chaque école et des spécificités de chaque territoire. Ce processus, initié dès septembre, se poursuit jusqu'à la rentrée scolaire suivante dans un dialogue continu avec les élus et un suivi très attentif des évolutions éventuelles d'effectifs. La répartition des moyens dans le premier degré tient notamment compte des critères territoriaux et sociaux de chaque académie, département, puis de chaque circonscription et de chaque école. À la maille la plus fine, celle de l'école, les temps de transport des élèves sont également pris en compte. Pour mieux répondre aux préoccupations exprimées par les élus locaux, en 2024, le dialogue et la coordination ont été renforcés en amont des conseils départementaux de l'éducation nationale, dans le cadre de l'observatoire des dynamiques rurales, instance d'échange mise en place dans ces territoires pour donner de la visibilité sur les évolutions démographiques et en partager les implications potentielles pour la structure des écoles, dans une logique pluriannuelle. Au-delà du regard porté aux prévisions d'effectifs et aux contextes locaux, conformément au décret n° 2023-1314 du 28 décembre 2023 modifiant la liste des quartiers politiques de la ville, lors de l'étude de la carte scolaire, une attention particulière a été portée à l'ensemble des écoles de ces territoires ainsi qu'aux écoles en éducation prioritaire, notamment celles ayant un indice de position social très marqué.
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