Question de M. SAVOLDELLI Pascal (Val-de-Marne - CRCE-K) publiée le 03/04/2025
M. Pascal Savoldelli interroge Mme la ministre de la culture concernant la sauvegarde et l'avenir de la mosaïque murale « la Flamme », oeuvre de Fernand et Nadia Leger, située 2 rue du Capitaine Dreyfus 94 140 Alfortville dans le Val-de-Marne.
Cette oeuvre artistique monumentale (environ 90 m2) dessinée en 1955 et réalisée en 1956 orne le pignon du bâtiment administratif de l'ancienne « cokerie » Paris sud de GDF. L'oeuvre, comme les bâtiments sont inscrits au répertoire des monuments historiques.
A l'issue de la privatisation et restructuration de GDF, le bâtiment, composé de deux parcelles cadastrales, devient en 2004, propriété d'une société civile immobilière spécialisée dans le foncier industriel.
Seulement depuis une quinzaine d'années, et faute d'entretien préventif, des éléments composant "La Flamme" se détachent du pignon de l'immeuble et tombent au sol.
Une réalité qui met en péril un patrimoine artistique exceptionnel du XXe siècle, d'artistes qui ont récemment été mis en lumière au Musée Maillol à Paris ainsi qu'au Musée du Luxembourg.
Il apparaît aujourd'hui urgent de sauver cette oeuvre, de la restaurer et de travailler à son retour dans le domaine public, étant donné que celle-ci avait été financée par des fonds publics à l'époque.
C'est pourquoi il l'interroge sur les mesures qu'elle compte prendre pour oeuvrer à la sauvegarde de « la Flamme » de Nadia et Fernand Leger.
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Réponse du Ministère de la culture publiée le 29/05/2025
Le ministère de la culture poursuit une politique volontariste de soutien en faveur de la conservation du patrimoine, qui passe à la fois par sa protection au titre des monuments historiques et par l'entretien et la restauration de ces monuments. Au sein de l'ancienne usine gazière d'Alfortville (Val-de-Marne), le bâtiment administratif, y compris l'oeuvre de Nadia et Fernand Léger, est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 12 avril 2011. Cette protection implique, d'une part, un contrôle de l'État, au travers des services de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC), et plus particulièrement de la conservation régionale des monuments historiques (CRMH) d'Île-de-France, sur tous les travaux susceptibles de porter atteinte aux immeubles protégés et, d'autre part, une obligation d'entretien pour le propriétaire. Elle rend indissociable l'oeuvre de son support : le bâtiment administratif, ses équipements et la mosaïque constituent un tout, dont le propriétaire a l'obligation d'assurer l'entretien en vue de sa bonne conservation. Le ministère de la culture, par l'intermédiaire de la DRAC, a conscience de la valeur de cette oeuvre et met tout en oeuvre pour la conserver, ainsi que l'ensemble des édifices subsistant de l'ancienne usine gazière après son démantèlement au début des années 1980. L'actuel propriétaire de l'immeuble a entamé en 2020 des démarches pour réhabiliter cet édifice inoccupé. Des échanges sont en cours entre le propriétaire et les services de l'État qui portent notamment sur le contenu du permis de construire, afin de garantir à la fois la réhabilitation de ce bâtiment pour un nouvel usage et la sauvegarde de l'oeuvre de Nadia et Fernand Léger.
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