Question de M. MAUREY Hervé (Eure - UC) publiée le 10/04/2025

M. Hervé Maurey attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargée du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises et de l'économie sociale et solidaire sur l'augmentation des frais de résiliation d'un abonnement auprès d'un opérateur numérique.

Depuis le 1er avril 2025, deux des principaux opérateurs numériques du pays ont augmenté leurs frais de résiliation de 20 %, ce qui les fixe à 59 euros. Ce montant est désormais pratiqué par trois des quatre principaux opérateurs du marché des télécommunications.

Des frais de résiliation élevés limitent, non seulement, l'effet-prix de la concurrence au bénéfice des usagers, mais s'appliquent également en cas de souscription d'une nouvelle offre chez un même opérateur ou dans le cadre d'un déménagement.

Il souhaite donc connaître les mesures que compte prendre le Gouvernement afin de plafonner les frais de résiliation d'un abonnement numérique et de permettre aux usagers de bénéficier des avantages de la concurrence entre opérateurs en matière de pouvoir d'achat.

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Réponse du Ministère délégué auprès du ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises et de l'économie sociale et solidaire publiée le 10/07/2025

La directive 2018/1972 du 11 décembre 2018 établissant le code des communications électroniques européen établit le cadre juridique qui est applicable aux frais et modalités de résiliation. En particulier, il permet aux opérateurs de fixer librement le montant des frais de résiliation dès lors que ces frais sont clairement présentés lors de la souscription du contrat. Lorsque cette modification intervient en cours de contrat, le cadre juridique prévoit une information préalable au moins un mois avant l'entrée en vigueur et la possibilité pour le consommateur de résilier sans frais dans un délai de quatre mois suivant la notification du projet de modification (cf. L224-33 du code de la consommation). Dans cette dernière hypothèse, les opérateurs ne peuvent pas exiger des consommateurs qu'ils justifient la cause de leur résiliation. En revanche, à l'issue de ce délai de quatre mois, cette nouvelle condition contractuelle est alors considérée comme acceptée. Les services de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes restent particulièrement vigilants sur le respect de ce cadre juridique par les opérateurs.

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