Question de Mme OLLIVIER Mathilde (Français établis hors de France - GEST) publiée le 05/06/2025

Mme Mathilde Ollivier attire l'attention de Mme la ministre d'État, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la situation des enseignants titulaires du certificat d'aptitude au professorat du second degré (CAPES) exerçant sous contrat local dans les établissements du réseau de l'agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE).

Ces personnels, lauréats de concours nationaux, peuvent être placés en disponibilité par leur académie d'origine pour exercer à l'étranger, pour une durée maximale de cinq années consécutives pour convenances personnelles, selon les dispositions du code général de la fonction publique. Au terme de cette période, les enseignants doivent solliciter leur réintégration dans un poste en France ou demander le renouvellement de leur disponibilité dans les conditions prévues par la réglementation.

En l'absence de demande de réintégration ou en cas d'impossibilité de réintégration, une procédure de radiation des cadres peut être engagée. Cette radiation entraîne la perte du statut de fonctionnaire et soulève la question du maintien de la jouissance du concours CAPES, aucun texte législatif ou réglementaire ne précisant explicitement le lien entre ces deux éléments. Dans la pratique administrative actuelle, la perte du statut de fonctionnaire est interprétée comme entraînant automatiquement la perte de la validité du concours, bien qu'aucune disposition juridique ne l'énonce formellement. Or, la possession d'un concours valide constitue souvent un critère de recrutement dans les établissements du réseau français à l'étranger, impactant ainsi la mobilité professionnelle de ces enseignants qualifiés.

De nombreux enseignants concernés en poste dans le réseau d'enseignement français à l'étranger s'inquiètent des conséquences de l'expiration de la période de disponibilité réglementaire sur la validité de leur concours, alors qu'ils continuent d'exercer dans un établissement homologué par le ministère. Cette situation révèle un vide juridique concernant l'articulation entre les règles de gestion des personnels de l'éducation nationale et les spécificités du réseau des établissements français à l'étranger, qui constituent un vecteur important du rayonnement éducatif et culturel de la France.

Elle souhaite donc connaître la position du ministère sur l'absence de dispositions juridiques explicites régissant le maintien de la jouissance des concours de l'éducation nationale après une radiation des cadres de la fonction publique. Elle demande si le Gouvernement confirme qu'aucun texte ne lie automatiquement la radiation des cadres à la perte de la validité des concours obtenus, et s'il envisage de clarifier le cadre juridique applicable à cette situation, notamment en distinguant dans les textes la perte du statut de fonctionnaire de celle du bénéfice du concours. Enfin, elle souhaite savoir quelles mesures le ministère pourrait envisager pour combler ce vide juridique, sécuriser les parcours professionnels des enseignants français à l'étranger et garantir la mobilité des personnels qualifiés au sein du réseau des établissements homologués.

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En attente de réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.

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