Question de Mme BROSSEL Colombe (Paris - SER) publiée le 05/06/2025
Mme Colombe Brossel attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la situation extrêmement préoccupante des réfugiés et membres de la diaspora birmane, notamment en Asie du Sud-Est. De nombreux témoignages et rapports étayés font état de déportations forcées depuis la Thaïlande et la Malaisie, parfois vers des zones de conflit actif, avec des cas documentés d'enrôlement militaire forcé, de représailles ou de détentions arbitraires. En parallèle, la capacité administrative de la junte militaire est utilisée comme un instrument de répression à distance : les passeports sont bloqués ou annulés, les actes d'état civil refusés, rendant des milliers de birmans apatrides, y compris dans des pays frontaliers qui ne reconnaissent pas le statut de réfugié. Elle souhaite savoir si la France entend interpeller fermement les autorités thaïlandaises et malaisiennes pour obtenir des garanties contre les déportations et promouvoir la mise en oeuvre effective des engagements en matière de protection des réfugiés, en particulier des enfants. Elle l'interroge également sur la position de la France dans le cadre des négociations commerciales en cours entre l'Union européenne et la Thaïlande, et demande si celle-ci entend soutenir l'inclusion d'une clause spécifique sur les droits des réfugiés birmans, notamment pour garantir leur non-expulsion, leur droit à l'éducation et leur droit au regroupement familial. Enfin, elle souhaite savoir quelles mesures concrètes de soutien aux militants, étudiants et universitaires birmans en exil ont été mises en oeuvre, notamment en termes d'accueil, de visas de protection ou de bourses de recherche.
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En attente de réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères.
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