Question de M. LE RUDULIER Stéphane (Bouches-du-Rhône - Les Républicains) publiée le 26/06/2025
M. Stéphane Le Rudulier attire l'attention de Mme la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles sur la situation des urgences et les fermetures des cabinets médicaux le week-end et les jours fériés.
Le système de santé est aujourd'hui dans un état critique. Dans de trop nombreux territoires, les urgences ferment, non pas faute de besoin, mais faute de personnels soignants. Des services vitaux cessent de fonctionner, parfois de manière permanente, laissant nos concitoyens sans recours en cas d'urgence médicale. Nombreux sont les cas très concrets qui illustrent cette situation. Par exemple, Anna, 6 ans, qui un samedi soir a fait une mauvaise chute. Alertée face à des signes de traumatisme crânien, sa maman décide de l'amener aux urgences pédiatriques de l'Hôpital d'Aix-en-Provence, qui à 22 h 30, étaient fermées. Dans l'impossibilité d'être prise en charge par les urgences adultes, sa maman a dû se rendre jusqu'aux urgences pédiatriques de l'Hôpital Nord de Marseille, situé à plus de 35 min de chez elle. Il s'agit là d'une réalité déplorable : aucun service d'urgence n'a pu prendre en charge Anna à Aix-en-Provence ce soir-là, malgré des signes préoccupants. Dans le même temps, certains cabinets médicaux, ont annoncé la fermeture de leurs consultations les dimanches et jours fériés. Cette décision est motivée par la baisse des tarifs de l'assurance maladie pour les soins urgents durant les week-ends et jours fériés, rendant économiquement difficile le maintien de ces plages horaires sans rendez-vous. Ces cabinets médicaux, censés prendre le relais des soins non programmés, ferment leurs portes le dimanche, car la sécurité sociale ne prendrait plus en charge le ticket modérateur le week-end. La fermeture des cabinets les dimanches et jours fériés limite l'accès aux soins de proximité durant ces périodes, obligeant les patients à se tourner vers d'autres structures, telles que les services d'urgences hospitaliers ou les maisons médicales de garde, qui peuvent être saturés. Cette situation reflète les défis actuels du système de santé, notamment en matière de permanence des soins et de rémunération des professionnels de santé. Cette double réalité - fermeture des urgences d'un côté, désincitation à utiliser les structures médicales existantes de l'autre- met gravement en péril la santé et la sécurité de nos concitoyens, en particulier des plus fragiles, les plus âgés et les plus isolés.
Il lui demande donc, d'une part, d'apporter des éléments de clarification quant à une éventuelle fin de la prise en charge du ticket modérateur les week-end par la sécurité sociale et, d'autre part, d'indiquer quelles mesures concrètes et immédiates le Gouvernement entend prendre pour enrayer l'effondrement de l'offre de soins d'urgence, garantir la permanence des soins partout sur le territoire, y compris le week-end, et surtout, pour restaurer la confiance des Français dans un service public de santé qui n'est plus capable de répondre à ses missions fondamentales.
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En attente de réponse du Ministère du travail, de la santé, des solidarités et des familles.
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