Question de M. GILLÉ Hervé (Gironde - SER) publiée le 26/06/2025

M. Hervé Gillé interpelle Mme la ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur les modalités de financement des dispositifs anti-grêle.
Face à l'intensification des événements climatiques extrêmes, notamment des épisodes de grêle, la protection des habitations, des exploitations agricoles et des parcelles viticoles devient un enjeu majeur. Dans ce contexte, les dispositifs anti-grêle, tels que les générateurs à iodure mis en place par les associations départementales d'étude et de lutte contre les fléaux atmosphériques (ADELFA) jouent un rôle essentiel. C'est particulièrement le cas en Gironde, avec l'ADELFA 33 présidée par M. Dominique Fédieu, qui coordonne l'usage de 139 générateurs sur l'ensemble du département.

Or, le relèvement récent du seuil de déclenchement de ces canons, passé de 30 % à 40 % de risque de grêle, affaiblit leur efficacité, en raison d'une baisse de financement déjà effective.

Parallèlement, les collectivités territoriales et les interprofessions agricoles, déjà confrontées à de fortes tensions budgétaires, ne peuvent assumer seules la charge financière de ces dispositifs.
Malgré le choix du département de la Gironde de rehausser sensiblement son financement en 2025 après une année de baisse liée au contexte budgétaire national des départements, tout porte à croire que cela ne suffit pas à combler le budget de la structure.
Si la région Nouvelle-Aquitaine a récemment décidé, à titre exceptionnel, d'octroyer une subvention à l'ADELFA 33, cette aide ponctuelle ne saurait elle-aussi répondre aux enjeux de structuration et de pérennisation de ces outils de prévention.

Malgré l'efficacité reconnue de ces dispositifs et leur soutien par la profession agricole, on constate l'absence persistante des compagnies d'assurance dans leur financement. Cette absence interroge, dans la mesure où les dispositifs anti-grêle participent à limiter l'ampleur des sinistres, réduisant ainsi les indemnisations à verser par les assureurs. Leur contribution pourrait s'inscrire dans une logique de prévention partagée des risques climatiques, complémentaire aux dispositifs assurantiels classiques.

En conséquence, il souhaite connaître la position du Gouvernement sur ce sujet et les pistes envisagées pour associer les compagnies d'assurance à un modèle de financement durable des réseaux départementaux ADELFA et plus globalement des dispositifs anti-grêle déployés sur l'ensemble du territoire national.

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En attente de réponse du Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire.

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