Question de Mme de MARCO Monique (Gironde - GEST) publiée le 26/06/2025

Mme Monique de Marco interroge Mme la ministre d'État, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les fermetures de classes en zones rurales.

La direction des services départementaux de l'éducation nationale de Gironde a annoncé la fermeture de 105 classes d'écoles maternelles et élémentaires. À l'échelle nationale, la carte scolaire pour la rentrée 2025-2026 prévoit 470 suppressions de postes dans le premier degré qui pourraient entraîner près de 5 000 fermetures de classes. Malgré la baisse démographique, ce choix est incompréhensible. En effet, la France a les classes les plus chargées d'Europe avec une moyenne de 18 élèves par enseignant contre 13 à l'échelle européenne. D'autre part, plusieurs fermetures de classes ont lieu dans des écoles qui perdent moins de 5 élèves et dont les effectifs devraient repartir à la hausse les années suivantes.

En Gironde, comme partout en France, les écoles situées en zones rurales sont particulièrement touchées par ces fermetures. Face aux inégalités territoriales et à la présence de classes à multi-niveaux d'enseignement, il est nécessaire de maintenir des classes avec des effectifs allégés dans les zones rurales fragiles. Dans les villages, l'école est souvent le dernier service public. Ainsi, il s'agit d'un lieu de vie sociale indispensable au dynamisme et à l'attractivité de nos petites communes rurales.

Fermer des classes en zones rurales c'est aussi renforcer les inégalités scolaires dont sont victimes les jeunes ruraux. Selon l'inspection générale des affaires sociales (IGAS), 28 % des jeunes ruraux ont un diplôme du supérieur contre 37 % en milieu urbain. Le taux de non-poursuite d'études s'élève à 23,6 % en milieu rural contre 15 % en moyenne nationale. D'autre part, la Cour des comptes alerte sur la non prise en compte des territoires ruraux dans la politique d'éducation prioritaire. À indice de position social égal, on constate que les zones rurales sont deux fois moins classées en éducation prioritaire que les zones urbaines.

Ainsi, alors que la France perd environ 500 écoles par an, principalement en zone rurale, elle souhaite savoir quels moyens seront déployés pour garantir le maillage territorial des établissements scolaires et assurer l'égalité des chances dans les zones rurales.

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En attente de réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.

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