Question de M. SAVOLDELLI Pascal (Val-de-Marne - CRCE-K) publiée le 24/07/2025
M. Pascal Savoldelli attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique sur la situation de l'usine Sanofi de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), menacée par une décision de cession à un groupe allemand.
Ce site, spécialisé dans les activités de contrôle qualité et de recherche pharmaceutique, emploie 452 personnes et joue un rôle stratégique dans la chaîne de production de médicaments, y compris dans le domaine des vaccins.
La décision de Sanofi de vendre ce site suscite une vive inquiétude chez les salariés, les habitants du secteur et les élus locaux. Ceux-ci craignent une délocalisation progressive des activités et des suppressions d'emplois malgré les promesses du repreneur.
Il alerte également sur le fort risque d'affaiblissement de notre souveraineté sanitaire étant donné la vente à un groupe allemand.
Alors que le Gouvernement affirme faire de la réindustrialisation et de la relocalisation des productions une priorité nationale, cette décision semble en totale contradiction avec les objectifs affichés.
En effet, il rappelle qu'en réponse à sa question écrite en date du 10 octobre 2024 (n°01145 - 17e législature) le ministre avait stipulé s'agissant de la cession d'Opella mais aussi sur la stratégie générale du groupe Sanofi, que le Gouvernement faisait de « la protection de l'emploi en France » sa priorité tout comme « le renforcement de notre souveraineté sanitaire et en particulier de notre approvisionnement en médicaments essentiels, qui constituent une priorité pour le Gouvernement » (JO Sénat du 16/01/2025 - page 119). Le ministre stipulait également que « Des sanctions conséquentes seraient associées en cas de non-respect ».
Enfin, le 17 octobre, dans le cadre des questions d'actualité au gouvernement, le ministre de l'économie d'alors lui avait signifié que « le maintien de l'emploi est la priorité absolue et ne sera pas négociable. Il ne s'agira pas de se contenter d'un accord en passant. Il ne s'agira pas de se contenter de mots. Nous aurons des accords formalisés - si le projet aboutit -, avec des garanties pour éviter toute forme de mésentente et de défaut d'engagement ».
En conséquence, il lui demande quelles mesures il entend prendre pour tenir les engagements du Gouvernement et donc pour empêcher la vente du site de Maisons-Alfort. Il lui demande enfin s'il compte réunir en urgence l'entreprise et les représentants du personnel, et plus largement, quelles garanties il compte apporter quant à la pérennité des sites industriels stratégiques du secteur pharmaceutique en France.
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En attente de réponse du Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.
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