Question de M. BILHAC Christian (Hérault - RDSE) publiée le 24/07/2025

M. Christian Bilhac attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la hausse préoccupante de la mortinatalité et de la mortalité infantile en France.
Selon les données récemment publiées par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), la France connaît une hausse préoccupante de la mortalité infantile depuis plus d'une décennie. En 2024, 2 700 enfants de moins d'un an sont décédés, soit un taux de 4,1 pour 1 000 naissances, contre 3,5 pour 1 000 en 2011. Cette évolution place notre pays au 23e rang sur 27, au sein de l'Union européenne, pour la survie des enfants, alors même qu'en 2010 la France figurait 9e de ce classement, la tendance générale en Europe restant orientée à la baisse. Bien qu'une étude récente suggère que des changements dans la définition des naissances vivantes ont pu partiellement contribuer à cette évolution défavorable, il reste néanmoins manifeste que la mortalité infantile s'est réellement dégradée. D'autres facteurs médicaux, tels que l'état de santé des mères, les inégalités territoriales et sociales dans l'accès aux soins, ainsi que la qualité de la prise en charge médicale, doivent être analysés avec rigueur afin de comprendre cette tendance inquiétante. Les enfants issus de familles précaires, de naissances multiples ou de mères très jeunes ou âgées, apparaissent particulièrement vulnérables. Si la création prochaine d'un registre national de la mortalité infantile constitue une première étape utile pour améliorer la connaissance des causes de ces décès, elle ne saurait suffire à endiguer cette dégradation continue qui interroge notre système de santé, nos politiques de prévention et, plus largement, les inégalités sociales et territoriales en matière de santé infantile.
C'est pourquoi, il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour inverser durablement cette tendance inquiétante et garantir à chaque nouveau-né, sur l'ensemble du territoire, un égal accès à des conditions de naissance et de suivi adaptées à ses besoins.

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .

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