Question de M. BILHAC Christian (Hérault - RDSE) publiée le 24/07/2025
M. Christian Bilhac attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur les risques sanitaires liés à l'exposition au dioxyde de titane.
Initialement considéré comme inoffensif, le dioxyde de titane , notamment sous forme nanométrique, est aujourd'hui mis en cause par de nombreuses études scientifiques en raison de sa capacité à franchir certaines barrières biologiques, comme celles des muqueuses intestinales ou pulmonaires. Classé cancérogène de catégorie 2 par inhalation en 2020, le dioxyde de titane a été interdit comme additif alimentaire en France, dès l'arrêté du 17 avril 2019 puis dans toute l'Union européenne en 2022, en raison d'un risque génotoxique potentiel identifié par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Il reste toutefois autorisé dans les cosmétiques hors produits inhalables, dans les médicaments, notamment, pour blanchir les comprimés ainsi que dans certains produits industriels en l'absence d'alternatives équivalentes à ce jour. Les études récentes ont montré que l'exposition prolongée au dioxyde de titane pourrait provoquer des inflammations chroniques, des dommages à l'ADN et perturber le microbiote intestinal. Par ailleurs, les travailleurs des secteurs de la chimie, du bâtiment, de la peinture, ou encore de la pharmacie sont particulièrement exposés, parfois sans information ou protection adéquate, notamment face aux risques d'inhalation de nanoparticules classées cancérogènes. Alors que le dioxyde de titane figure parmi les nanomatériaux les plus produits et importés en France, il est urgent de renforcer la surveillance, la régulation, et la recherche afin de mieux protéger la santé des consommateurs, celle des travailleurs et aussi de s'assurer de l'absence de pollution de l'eau.
C'est pourquoi, il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour encadrer strictement l'usage du dioxyde de titane, améliorer la prévention des risques liés à son inhalation, et accélérer le développement et l'adoption d'alternatives sûres, notamment dans les médicaments et les cosmétiques.
- page 4242
En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .
Page mise à jour le