Question de Mme GACQUERRE Amel (Pas-de-Calais - UC) publiée le 07/08/2025

Mme Amel Gacquerre attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la prise en charge de l'obésité sévère ainsi que sur l'accès aux traitements innovants et à leur prise en charge par l'assurance maladie.

Dans une étude épidémiologique publiée en 2024 par l'Observatoire français d'épidémiologie de l'obésité (OFÉO), l'obésité - définie par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 30 kg/m² - concerne 18,1 % de la population adulte, soit près de 10 millions de personnes. Parmi elles, environ 3,3 millions souffrent d'obésité sévère ou massive (IMC supérieur ou égal à 35 kg/m²). Une situation préoccupante qui représente un enjeu sanitaire, social et économique majeur.

Pathologie chronique souvent associée à des comorbidités graves (diabètes, maladies cardiovasculaires, apnées du sommeil, cancers), l'obésité génère un coût annuel estimé à 12,7 milliards d'euros pour la collectivité en 2024, selon une récente étude du cabinet Asterès.

Les récents progrès thérapeutiques, notamment l'émergence des agonistes du récepteur GLP-1, ont démontré une efficacité clinique, en permettant une perte de poids significative et une amélioration des comorbidités associées. Toutefois, ces traitements sont extrêmement coûteux et ne sont pas remboursés par l'assurance maladie.
Cette absence de prise en charge crée une rupture d'égalité dans l'accès aux soins et laisse de nombreux patients dans une impasse thérapeutique. Au regard des bénéfices attendus pour les patients comme pour le système de santé, certaines analyses recommandent une stratégie de remboursement progressive et conditionnelle, associée à un suivi médical pluridisciplinaire strict et à une collecte de données en vie réelle.

Aussi, elle lui demande si le Gouvernement envisage la reconnaissance de l'obésité sévère comme affection de longue durée (ALD) afin d'en garantir une meilleure prise en charge, ainsi que la mise en place d'un programme pilote de remboursement encadré des traitements de type agonistes GLP-1 pour les patients à haut risque (obésité sévère et massive avec comorbidités).

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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .

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