Question de M. BASQUIN Alexandre (Nord - CRCE-K) publiée le 07/08/2025
M. Alexandre Basquin attire l'attention de Mme la ministre d'État, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le double discours tenu par le Gouvernement au sujet de la présence du numérique à l'école.
Début avril 2025, la ministre de l'éducation nationale souhaitait que « la pause numérique soit généralisée à tous les collèges à la prochaine rentrée » du fait des « nombreuses conséquences néfastes des écrans », et afin d'assurer le « bien-être et la réussite [des] élèves ». Ce qui va dans le bon sens.
Mais, en février 2025, la même ministre s'est alarmée, au contraire, du fait que « seulement 20 % des professeurs se saisissent régulièrement de l'IA (intelligence artificielle) ». Et a annoncé des formations obligatoires pour les élèves, ainsi que des investissements de plus de 20 millions d'euros dans des IA à destination des personnels et des usagers.
Ce n'est pas la première contradiction en matière de présence du numérique à l'école. Loin de là.
Lors de son passage rue de Grenelle, Gabriel Attal a insisté sur la « catastrophe sanitaire » que représente la surexposition des enfants aux écrans, tout en annonçant la généralisation d'un outil d'intelligence artificielle pour aider les élèves de seconde dans leurs apprentissages en mathématiques et en français.
La rentrée en sixième résume à elle seule les actuels paradoxes de l'éducation nationale face aux écrans et à l'usage du numérique à l'école.
D'un côté, il est bien rappelé que le téléphone portable est interdit dans l'enceinte du collège. De l'autre, le principal et ses équipes présentent aux élèves et à leurs familles l'environnement numérique de travail et le logiciel de vie scolaire utilisé, le plus souvent Pronote.
En parallèle, le Gouvernement investit des millions dans des entreprises privées pour le développement du numérique à l'école.
Ce qui pose question en matière de dépendance et, aussi, de pillages de données.
Il a déjà alerté, à plusieurs reprises, sur cette problématique et ces enjeux dans un contexte où des entreprises comme Microsoft ou Amazon investissent, de plus en plus, le secteur public.
Il faut un sursaut politique !
Il lui demande donc de clarifier la position du Gouvernement et d'agir afin de respecter les conclusions du rapport rendu en avril 2024 du groupe d'experts créé par l'Élysée qui confirme l'impact négatif des écrans sur le développement des enfants.
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En attente de réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.
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