Question de M. BILHAC Christian (Hérault - RDSE) publiée le 04/09/2025
M. Christian Bilhac attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins sur la question cruciale des cures thermales, aujourd'hui menacées par des propositions de réduction de leur remboursement ou de transfert de leur financement. Ce sujet mérite une entière considération, car derrière ces suggestions se cachent de faux espoirs d'économies, qui pourraient entraîner des conséquences désastreuses pour la santé publique.
Premièrement, il est important de réaffirmer que les cures thermales ne doivent pas être considérées comme un luxe ou un privilège. En effet, il est avéré qu'elles constituent un acte médical prescrit par des professionnels de santé, un acte de prescription de soins. Elles répondent aux besoins de près de 500 000 patients atteints de pathologies chroniques. Les bénéfices de cette forme de traitement sont indéniables et étayés par plus de 60 études cliniques reconnues, démontrant leur efficacité dans le traitement d'affections telles que l'arthrose, la fibromyalgie ou les troubles anxieux. Ces soins permettent, non seulement, d'améliorer la qualité de vie des patients, mais aussi, de réduire leur dépendance aux médicaments, soulageant ainsi le fardeau de notre système de santé.
Deuxièmement, selon le conseil national des établissements thermaux (CNETh), les cures thermales ne représentent qu'une fraction infime du budget de la santé, soit seulement 0,1 %. Ce montant dérisoire, correspondant à un coût de 1,40 euros pour 1 000 euros dépensés, est largement compensé par les économies de soins que ces cures génèrent. En effet, l'approche préventive développée grâce aux cures thermales est bénéfique pour la santé publique car elle diminue significativement les hospitalisations et les traitements onéreux associés à des pathologies chroniques.
En conséquence, réduire le soutien financier aux cures thermales, c'est augmenter son coût pour les patients. C'est aussi prendre le risque économique de faire porter un poids financier bien plus élevé à l'avenir sur le système de santé, consécutif à l'augmentation des hospitalisations et des coûts de traitements inefficaces qui découleraient d'un moindre recours aux cures thermales. Cette approche à court terme compromet la santé de nos concitoyens les plus vulnérables qui pourraient être contraints d'abandonner un traitement éprouvé et prescrit.
Enfin, il est impératif d'appeler à une réflexion responsable concernant les choix budgétaires. La médecine thermale représente un atout majeur pour notre santé publique et ne devrait pas être considérée comme une variable d'ajustement. Il est de notre devoir de préserver l'accès à ces soins essentiels pour tous et d'éviter de prendre des décisions basées sur des analyses erronées ou incomplètes.
En conséquence, il lui demande de ne pas dérembourser les cures thermales et, au contraire, de mettre en oeuvre des mesures pérennisant le recours aux cures thermales du plus grand nombre de Français tout au long de leur parcours de santé et de prévention, véritable opportunité d'améliorer notre système de santé.
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En attente de réponse du Ministère auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l'accès aux soins .
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