Question de M. COURTIAL Édouard (Oise - UC) publiée le 30/10/2025

M. Édouard Courtial souligne à Mme la ministre de la santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées la situation particulièrement alarmante de la pédopsychiatrie dans le département de l'Oise, notamment face à l'impact croissant des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes.
À l'occasion de la journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre 2025, il souhaite mettre en lumière les vives inquiétudes exprimées par les familles, les élus locaux et les professionnels de santé quant à la dégradation rapide de la prise en charge psychiatrique des enfants et des adolescents.
Selon l'enquête Escapad menée par l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) en 2022, près d'un jeune sur cinq, ce chiffre doublant pour les filles, aurait déclaré avoir eu des pensées suicidaires au cours de l'année. Selon deux études de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DRESS) et de Santé publique France publiées en 2024, les troubles anxieux et dépressifs sont désormais reconnus comme la principale cause de cette progression, avec une corrélation forte avec l'usage intensif des réseaux sociaux, l'isolement et le cyberharcèlement.
Dans l'Oise, selon l'Atlas de la démographie médicale 2025 du Conseil national de l'Ordre des médecins, la situation est particulièrement critique puisque le département ne compte que cinq pédopsychiatres en activité pour plus de 820 000 habitants, soit un ratio trois fois inférieur à la moyenne nationale. Les centres médico-psychologiques (CMP) pour enfants sont par ailleurs saturés, avec des délais d'attente atteignant plusieurs mois avant un premier rendez-vous, selon les signalements des professionnels de santé du territoire.
Face à cette urgence sanitaire et sociale, il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour renforcer la présence de pédopsychiatres dans les territoires sous-dotés comme l'Oise et garantir à chaque jeune un accès rapide à un accompagnement psychologique adapté, notamment face aux effets des réseaux sociaux.

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En attente de réponse du Ministère de la santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées.

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