Question de M. COURTIAL Édouard (Oise - UC) publiée le 30/10/2025
M. Édouard Courtial souhaite rappeler l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations sur le fait que la lutte contre les violences faites aux femmes avait été présentée comme la grande cause du quinquennat et constituait un objectif prioritaire affiché par le Gouvernement. 
Pourtant, dans de nombreux territoires ruraux, il n'existe toujours aucun centre de soins spécialisé permettant d'apporter aux victimes de violences conjugales un accompagnement médico-psychologique adapté. Des initiatives ont, certes, été mises en place avec notamment le soutient de l'Agence régionale de santé en Île-de-France à 13 dispositifs hospitaliers dédiés, et la création de plusieurs « Maisons des femmes » à Paris. Mais ces structures restent concentrées dans les grandes agglomérations et sont loin de couvrir l'ensemble du territoire.
Dans le département de l'Oise, cette situation est aggravée par une forte pénurie de médecins et de psychologues, qui limite considérablement l'accès des femmes victimes de violences à un suivi psychologique ou psychiatrique de proximité. Selon l'Atlas de la démographie médicale 2025 du Conseil national de l'Ordre des médecins, l'Oise figure parmi les départements les plus sous-dotés en professionnels de santé mentale, avec une densité bien inférieure à la moyenne nationale.
Or, l'ampleur du problème est majeure puisque selon les rapports annuels du service statistique ministériel de la sécurité intérieure sur les morts violentes au sein du couple, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Selon la Haute Autorité de santé, les violences physiques ou sexuelles de la part d'un partenaire intime ont un impact sanitaire lourd équivalant à une perte de 1 à 4 années de vie en bonne santé. Ainsi, les besoins exprimés par les victimes de violences conjugales en matière de soins et de soutien psychologique demeurent considérables.
Dans ce contexte, il lui demande quelles mesures concrètes le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour que l'objectif politique affiché se traduise en réalité sur l'ensemble du territoire, et pour renforcer la présence de professionnels de santé mentale dans les départements sous-dotés comme l'Oise, afin que chaque femme victime de violences conjugales, y compris dans les zones rurales, puisse avoir accès à un accompagnement médico-psychologique de proximité.
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En attente de réponse du Ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
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