Question de Mme JOSENDE Lauriane (Pyrénées-Orientales - Les Républicains) publiée le 30/10/2025
Mme Lauriane Josende attire l'attention de M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat, du tourisme et du pouvoir d'achat sur l'accord conclu entre l'entreprise chinoise Temu et le Groupe La Poste, via Colissimo.
La Poste, entreprise publique française détenue à 66 % par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à 34 % par l'État a annoncé avoir signé, le 15 octobre 2025, un protocole d'accord avec l'entreprise Temu, pour permettre l'accélération des livraisons de colis de la plateforme chinoise sur notre sol. Concrètement, elle pourrait notamment compter sur 7 000 guichets Colissimo répartis dans toute la France, contre une centaine jusqu'ici, à quoi s'ajouteraient 4 000 points de collecte.
Notre économie est sous le feu constant d'une concurrence abusive et les entreprises chinoises, qui cassent les prix, continuent d'asphyxier notre tissu économique. À l'heure de la réindustrialisation et de l'emploi local, encouragés par l'État Français, le signal envoyé par cette annonce a de quoi interroger.
En effet, un tel partenariat contrevient aux engagements pris par la France en matière de souveraineté industrielle et de transition écologique. Les pratiques de ces plateformes, qui semblent bénéficier de financements considérables et de conditions particulièrement avantageuses, faussent le marché français et européen. Le modèle économique opaque de ces entreprises, basé sur la surproduction et la surconsommation, augmente la pollution tout en faisant peser sur nos entreprises françaises, qui respectent des normes strictes, une concurrence déloyale. Cette situation a un impact lourd sur notre économie, nos emplois et le savoir-faire de notre industrie ainsi que de notre artisanat.
Dans ce contexte, elle souhaiterait savoir ce qui justifie un soutien public à des acteurs hostiles à notre économie et à notre souveraineté ; quelles garanties le Gouvernement et le groupe La Poste ont-ils obtenues des entreprises comme Temu sur le respect de nos normes environnementales, sanitaires et sociales européennes ; comment ces dernières seront contrôlées ; et, enfin, quels seront les dispositifs mis en place par le Gouvernement pour lutter efficacement contre la concurrence déloyale de ces plateformes qui inondent nos marchés.
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En attente de réponse du Ministère des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat, du tourisme et du pouvoir d'achat.
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