Question de M. BROSSAT Ian (Paris - CRCE-K) publiée le 30/10/2025
M. Ian Brossat attire l'attention de Mme la ministre de la santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées sur la situation préoccupante du centre d'accueil et de crise (CAC) Ginette Amado, situé au 17 rue Garancière, dans le 6e arrondissement de Paris.
Ce centre, ouvert depuis 1981 et inauguré en 2016 sous le nom de Ginette Amado, sa fondatrice, par le président du Sénat, en présence des élus locaux, constitue un maillon essentiel de la psychiatrie publique de secteur. Il accueille, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, les habitants des 5e, 6e et 7e arrondissements en situation de détresse psychique aiguë. Son modèle de prise en charge intensif, sans hospitalisation lourde ni isolement permet de prévenir des hospitalisations longues et d'éviter l'encombrement des urgences.
Or, la direction du groupement hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie et neurosciences a récemment annoncé une restructuration drastique du centre, prévoyant la suppression de l'accueil de nuit et du week-end, la fermeture des neuf lits d'hébergement temporaire et la réorganisation du personnel, sans concertation avec les soignants. Cette décision revient à mettre fin au fonctionnement 24h/24 et 7j/7 du centre, pourtant conforme aux recommandations de la mission d'information parlementaire sur la prise en charge des urgences psychiatriques, datant de décembre 2024, qui proposait par ailleurs, la création d'un centre d'accueil et de crise par secteur.
Les professionnels alertent sur les conséquences graves de cette décision : surcharge des urgences, perte d'un dispositif de prévention des hospitalisations, rupture de continuité des soins et aggravation des situations de crise. Le personnel souligne également la perte financière induite par la suppression des primes de nuit et de week-end, rendant plus difficile le maintien d'équipes expérimentées.
Dans ce contexte, il demande quelles mesures le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour assurer la pérennité du fonctionnement continu, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, du CAC Ginette Amado. Il souhaite également savoir si le ministère envisage d'intervenir auprès du GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences afin de suspendre la restructuration annoncée, et, plus largement, quelles actions sont prévues pour renforcer le maillage territorial en santé mentale, conformément à la reconnaissance de cette dernière comme grande cause nationale.
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En attente de réponse du Ministère de la santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées.
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