Question de M. HINGRAY Jean (Vosges - UC) publiée le 06/11/2025
M. Jean Hingray attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les conséquences de la réforme du brevet national des métiers d'art (BNMA), récemment engagée par le ministère.
Cette réforme vise à regrouper en un seul cycle de trois ans des formations jusqu'ici réparties sur quatre années (certificat d'aptitude professionnelle, CAP, + brevet des métiers d'art, BMA), dans le but affiché de simplifier et moderniser la filière des métiers d'art. Toutefois, de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer une réduction significative des volumes horaires de formation, tant sur les enseignements professionnels que sur les périodes de stage en milieu professionnel.
Dans les métiers d'art, la maîtrise des gestes, des techniques et des savoir-faire exige du temps, de la pratique et une progression étalée. Une formation raccourcie risque de compromettre la qualité de l'apprentissage, l'insertion professionnelle des jeunes, et la pérennité de savoir-faire qui participent au rayonnement culturel et économique de la France.
Par ailleurs, cette réforme semble avoir été engagée sans concertation suffisante avec les acteurs concernés : enseignants, professionnels, établissements, familles, et ministères de tutelle. Le rapport de l'Inspection générale sur lequel elle s'appuie n'a pas été rendu public, ce qui interroge sur la transparence du processus.
Il souhaite donc savoir quelles sont les justifications pédagogiques et professionnelles de cette réforme, si une évaluation d'impact a été menée sur la qualité de la formation et l'insertion des jeunes, quand le rapport de l'Inspection générale sera rendu public et quelles mesures le Gouvernement envisage pour garantir une concertation réelle avec les acteurs du secteur avant toute mise en oeuvre définitive.
- page 5514
En attente de réponse du Ministère de l'éducation nationale.
Page mise à jour le