Question de M. GREMILLET Daniel (Vosges - Les Républicains) publiée le 06/11/2025
M. Daniel Gremillet interroge Mme la ministre déléguée auprès de la ministre de la santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées, chargée de l'autonomie et des personnes handicapées sur la mise en place de la Conférence nationale de l'autonomie.
Prévue par la loi n° 2024-317 du 8 avril 2024 portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir et de l'autonomie et installée le 9 juillet 2025, elle marque une étape importante dans la structuration des politiques publiques en faveur du « bien vieillir » et de la prévention de la perte d'autonomie. Cette instance a vocation à réunir l'ensemble des acteurs concernés afin de garantir une gouvernance cohérente et efficace.
Or, la profession d'orthophoniste n'a pas été intégrée à la composition de cette Conférence, comme le prévoit le décret du 8 juillet 2025. Cette absence suscite une profonde inquiétude, car elle prive la Conférence d'une expertise indispensable à la réussite de ses missions.
En effet, les orthophonistes interviennent à toutes les étapes du parcours de vie des personnes fragilisées : en termes de prévention à travers le dépistage et la prise en charge précoce des troubles du langage, de la communication et de la déglutition, qui sont des facteurs déterminants du maintien de l'autonomie ; en termes d'accompagnement du vieillissement à travers le soutien des personnes âgées confrontées à des pathologies neurodégénératives (maladie d'Alzheimer, Parkinson, etc.), permettant de préserver leurs capacités de communication et leur qualité de vie ; en termes de rééducation et de réhabilitation à travers la prise en charge des patients victimes d'accidents vasculaires cérébraux, de cancers ORL ou de maladies chroniques, afin de restaurer leur autonomie fonctionnelle et sociale ; en termes de soutien aux aidants et aux familles à travers l' accompagnement pédagogique et thérapeutique pour favoriser l'inclusion et limiter l'isolement.
L'expertise des orthophonistes est donc au coeur des enjeux de la Conférence nationale de l'autonomie. Leur absence fragilise la représentativité de cette instance et risque de conduire à des orientations incomplètes, voire inadaptées, aux besoins réels des personnes concernées.
Il demande au Gouvernement de bien vouloir lui indiquer si une évolution du décret est envisageable.
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En attente de réponse du Ministère délégué auprès de la ministre de la santé, des familles, de l'autonomie et des personnes handicapées, chargé de l'autonomie et des personnes handicapées.
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