Question de Mme VARAILLAS Marie-Claude (Dordogne - CRCE-K) publiée le 13/11/2025
Mme Marie-Claude Varaillas attire l'attention de Mme la ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation sur l'avenir du dispositif « Cantine à un euro ».
Lancé en 2019, le dispositif « Cantine à un euro » s'inscrivait dans le cadre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. En apportant un soutien financier aux communes éligibles, ce dispositif visait à inciter à la mise en place d'une tarification sociale de la cantine, avec le repas à 1 euro maximum pour les familles les plus modestes, et à soutenir les ambitions de la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite loi EGalim.
Il répondait ainsi à un constat préoccupant formulé par le Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge dans son rapport de 2022, selon lequel les enfants des familles les plus modestes sont en situation de sous-fréquentation de la cantine.
Grâce à ce soutien financier de l'État, près de 3 000 communes rurales de moins de 10 000 habitants ont pu mettre en oeuvre une tarification sociale à la cantine, renforçant ainsi l'équité d'accès au service public de restauration scolaire.
Cependant, le Gouvernement a récemment annoncé la fermeture de ce dispositif à toute nouvelle demande et au 31 décembre 2027 pour celles qui ont déjà signé un contrat avec l'État.
Ce revirement inquiète les élus locaux car il pourrait avoir un effet doublement destructeur de ce qui a été construit jusqu'à présent. En effet, l'équilibre entre respect de la loi EGalim et offre d'un service de restauration accessible aux familles devient de plus en plus complexe pour les collectivités. De plus, selon l'Association des maires de France, l'inflation a déjà contraint près des deux tiers des communes et intercommunalités à augmenter les tarifs des repas scolaires depuis la rentrée 2022. Or, dans un contexte marqué par l'aggravation de la pauvreté, comme en témoignent les files croissantes devant les distributions d'aide alimentaire, l'accès à la cantine à un prix accessible offrait la garantie d'au moins un repas chaud et équilibré aux enfants.
Dans cette situation, elle lui demande que ce dispositif puisse être maintenu pour toutes les communes éligibles.
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En attente de réponse du Ministère de l'aménagement du territoire et de la décentralisation .
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