Question de M. SAURY Hugues (Loiret - Les Républicains) publiée le 13/11/2025
M. Hugues Saury attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la situation préoccupante du volontariat au sein des services d'incendie et de secours.
Les sapeurs-pompiers non-professionnels, qui représentent près de 80 % des effectifs opérationnels, constituent le pilier du modèle français de secours et d'assistance. En 2023, ils étaient environ 200 000 en France à exercer cette mission exigeante, souvent en parallèle de leur activité professionnelle. Pourtant, selon la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, il en faudrait 50 000 de plus d'ici 2030 pour faire face à « l'explosion des missions de secours d'urgence aux personnes » et aux conséquences croissantes du dérèglement climatique.
Dans le département du Loiret, cette tension est déjà palpable. Le nombre d'interventions a progressé de près de 9 % en dix ans, tandis que les effectifs engagés à titre bénévole ont diminué pour atteindre 1 957 en 2023. À l'échelle nationale, l'attrait de cet engagement citoyen marque le pas depuis plusieurs années, malgré les efforts déployés pour le relancer, tels que le développement du volontariat à missions différenciées, les conventions avec les employeurs, et les campagnes de sensibilisation.
Si ces initiatives sont à saluer, il existe un risque de saturation du système de secours si aucune inflexion majeure n'est amorcée. Cette évolution menace directement la capacité de réponse sur le terrain et la sécurité des populations, notamment en zones rurales.
Il interroge le Gouvernement sur les mesures structurelles qu'il entend mettre en oeuvre pour renforcer le volontariat, faciliter la conciliation entre engagement citoyen et vie professionnelle, et adapter durablement le modèle français de secours aux nouveaux besoins des territoires.
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En attente de réponse du Ministère de l'intérieur.
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