b) EGIDE : un opérateur à la réputation solide mais confronté à une situation financière difficile

L'association EGIDE (Centre français pour l'accueil et les échanges internationaux) prend en charge l'organisation et la gestion de certains programmes de mobilité d'étudiants et chercheurs étrangers boursiers financés par le ministère des affaires étrangères.

À l'origine d'EGIDE, en 1960, le ministère de la coopération crée l'Association pour les stages et l'accueil des techniciens d'outre-mer (ASATOM). Limitée au départ à l'Afrique, son activité s'ouvre rapidement à la Communauté économique européenne. En 1967, son champ d'action s'étend à l'ensemble des pays concernés par notre action extérieure et l'association devient le Centre international des stages (CIS), puis le Centre international des étudiants et stagiaires (CIES), lorsque les étudiants rejoignent en 1980 les stagiaires avec l'intégration de l'Office de coopération et d'accueil universitaire (OCAU).

Depuis la fusion-absorption en 1998 de l'Agence pour l'accueil des personnalités étrangères (APAPE), l'association prend désormais également en charge l'accueil, en France, d'invités du ministère des affaires étrangères ainsi que de chercheurs de tous pays qui lui sont confiés par plus de 300 partenaires différents. En 2000, l'association prend le nom d'EGIDE et se voit confier la gestion d'une partie des experts français en mission à l'international 6 ( * ) .

EGIDE dispose aujourd'hui d'un siège à Paris, mais également de cinq délégations régionales (Lyon, Toulouse, Montpellier, Marseille et Strasbourg) et de bureaux dans 21 autres villes, ce qui lui permet d'avoir des relais auprès des académies accueillant un nombre important d'étudiants étrangers.

Le rapport d'activité de l'association pour l'année 2008 7 ( * ) met en évidence la situation financière tendanciellement difficile que connaît EGIDE dans la période récente. Les opérations confiées par le ministère des Affaires étrangères et européennes représentent, en 2008, 69 % de l'ensemble de l'activité d'EGIDE. Dans un contexte de rigueur budgétaire renouvelée, cette activité enregistre une baisse de 4 %, avec un volume d'affaires global s'élevant à 93 millions d'euros.

L'impact de cette contraction des crédits publics est variable selon les secteurs : selon une tendance déjà constatée en 2007, la mobilité des experts français à l'étranger est plus directement affectée, de même que le socle traditionnel des programmes de bourses d'études et de stages. En revanche, l'accueil de personnalités étrangères invitées et les programmes d'échanges de chercheurs dans le cadre des Partenariats Hubert Curien (PHC) affichent une nette progression. En conséquence, les activités dites « hors bourses » représentent désormais 36 % de l'activité de l'association avec le ministère des affaires étrangères.

Les tendances constatées dans le secteur de la mobilité des étudiants étrangers sont préoccupantes. En 2008, EGIDE gérait 4 458 étudiants étrangers, un effectif en net recul (- 10 %) par rapport à 2007, pour un volume de 38,4 millions d'euros de fonds gérés, soit une diminution de - 5,7 %. Le nombre de mois-bourses s'élevait ainsi, en 2008, à 30 041, soit une baisse de - 7,8 % . Il en va de même pour l'accueil de stagiaires étrangers.

* 6 http://www.egide.asso.fr/

* 7 http://www.egide.asso.fr/jahia/webdav/site/egide/shared/docs/Presse/rapport_MAEE_2008.pdf

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